Bon, sous ce titre racoleur, voila une situation dont j'avais déjà parlé, étant moi même (comme tous les bloggeurs) victime de ce probleme : partager les videos youtube des groupes de EMI, SONY ou Universal. Ok Go doit sa notoriété en grande partie à sa fameuse video "Here it Goes again", celle ou l'on voyait le groupe executer une chorégraphie sur des tapis roulant. Cette video est sans doute l'une des plus vue pour un groupe sur youtube et la plus partagée. Sauf qu' aujourd'hui ce qui avait fait la gloire et la notoriété du groupe leur est interdit par sa maison de disque EMI, c'est a dire partager sa video.
Vous savez, on a tous ce probleme sur youtube de voir "Intégration désactivée sur demande" lorsqu'on veut partager une video sur facebook ou sur son blog. Encore une belle preuve d'intelligence des majors face aux nouveaux médias et à la nouvelle façon de consommer de la musique aujourd'hui. Oui, il n'y a plus d'argent pour produire des videos, car il y a moins de revenus provenant de la vente du disque, donc par n'importe quel moyen on essaie de rentabiliser, même en grapillant des clics. Mais est-ce vraiment un bon calcul. Au lieu de faire en sorte de laisser les videos se propager et aider à la notoriété des groupes qu'ils ont déjà du mal à vendre, les labels préférent qu'on aille les regarder chez eux, empechant toute forme de viralité. Bravo. Plutot que d'épiloguer sur le sujet, je vous invite a lire la lettre ouverte du groupe qui vit ça de l'interieur : open letter from Ok Go.Il faudra un jour ou l'autre que les têtes pensantes reactionnaires des majors commencent sérieusement à redonner un sens à leur métier, sachant qu'ils ne vendent plus de disques, que leurs methodes sont dépassées, que leurs objectifs ne peuvent plus être les mêmes qu'avant le 21e siecle. Aujourd'hui le sacro saint : "signer un groupe > faire un single > le placer en radio > faire vendre des cds > ramasser la monnaie " ne fonctionne plus.
Mais ils s'entêtent, ils s'entêtent à vouloir cadenacer, contrôler, empêcher. Essayez de créer, de réflechir, de poser les bases d'une nouvelle façon de communiquer, et de rendre les artistes populaires, de créer des fans et une audience propice à suivre le groupe et sa production. Ensuite, et seulement après ça, si tout se passe bien, il y aura des choses à vendre. Et cela passe en priorité aujourd'hui par le partage d'informations, d'images et de productions. Oui je sais que vous aimiez vendre tout celà à prix d'or, mais maintenant c'est terminé. Il faudra vous le mettre dans le crâne un jour ou l'autre.
C'est incroyable depuis Napster, depuis 10ans de voir cette industrie marcher à reculons, recroquevillée sur ses anciens schémas completement dépassés. Bien entendu qu'aujourd'hui les nouvelles idées et la nouvelle mécanique autour de la musique n'ont pas encore trouvé un équilibre économique, mais les anciennes sont mortes, alors toute audace sera la bienvenue.