Il m’a pris l’envie vendredi dernier, en quittant l’escalier monumental d’aller me balader dans les pousterles, que j’avais eu l’occasion vite fait de voir lors d’un bref passage avec une amie. J’ai donc laissé la tour d’Armagnac et l’escalier derrière moi.
Je me suis dirigée vers la Porte d’Arton, une très ancienne porte arquée percée dans les anciens remparts. Au dessus , en colombage, on peut voir encore ce qui reste de la maison du portier.
Je ne savais pas vraiment comment me diriger, j’ai quand même emprunté cette porte, que je connaissais déjà. J’ai continué sur mon chemin, remontant la rue, découvrant tour à tour la jolie porte d’une maison pour enfant, la place Salinis et les tours de la cathédrale surgissantes.
J’ai pris à gauche et j’ai longé le lycée, puis j’ai été surprise par une pancarte de fortune accrochée à une fenêtre. Un appartement avait brûlé et il était dangereux d’y pénétrer, mais le message ainsi formulé donnait l’impression que les flammes en jaillissaient encore !
Je me suis dirigée alors vers la maison henri IV (j’y reviendrai). J’ai levé les yeux, observé. Un arbre poussait dans une façade.
J’ai continué ensuite par la droite et à flâner, jusqu’à apercevoir au bout d’un escalier, la croix de la place des Carmélites.
J’ai marché, marché dans l’espoir de rencontrer les pousterles ! Les fameuses ! Mais je ne me dirigeais pas dans le bon sens ! Peu importe, ce détour m’a fait rencontrer un félin camouflé dans les feuillages et après avoir redescendu un bout de la rue d’Etigny, je suis tombée sur une petite place charmante.
J’ai continué et en apercevant quelques rues étroites et escarpées, je me suis dis que je me rapprochais du but…j’ai emprunté l’une d’elles …
Et je me suis retrouvée dans une rue plus bas, et là de grands escaliers ! C’était une pousterle ! « Pousterle » vient du latin « Posterula » qui signifiait « poterne ». qui est une petite porte qu’on trouve dans les fortifications, les remparts, discrètes et qui permettaient aux habitants de discrètement s’échapper et fuir l’ennemie. Mais ces pousterles ne sont pas véritablement des « poternes », en cela que ce sont d’étroites ruelles, escarpées, raide et en escaliers qui menaient tout au bas de la ville et donc aux poternes, elles ont donc été appelées ainsi par métonymie. Elles permettaient entre autre aux habitants de la haute ville d’aller s’approvisionner facilement en eau. C’est lors de l’aménagement du cœur de la ville au XIV e siècle que les pousterles ont été construites par l’entaillement de la colline. 5 pousterles ont ainsi vu le jour. Je n’en ai visité que 4. C’est déjà pas mal ! Et donc j’ai grimpé joyeusement les marches…jusqu’à découvrir que j’étais dans la pousterle de las Oumettos qui signifie « des aulnes» en gascon … une très longue pousterle, pleine de virages et sertie de belles maisons à colombages !
J’ai ensuite pu découvrir la pousterle des Couloumats (des pigeons en gascon). Ca en donnerait presque le vertige !
Et en revenant vers ladite porte d’Arton, j’ai découvert la Vieille Pousterle, qui n’a plus d’escalier, probablement disparus avec le temps puis transformés en route goudronnée, ainsi que la Pousterle de L’Est…
Et d’après ce que j’ai pu voir sur mon plan d’Auch, j’ai raté la Pousterle du Nord ! Mais ce n’est pas bien grave ! Dès que je retourne à Auch, j’en ferai une nouvelle quête ! Il n’empêche que je me suis encore rendue compte qu’il me restait encore tellement de choses à découvrir et dans la préfecture gersoise et dans tout le département…J’ai hâte de faire encore et encore de belles balades !