Un bidonville dans la périphérie d’Alger, une terrasse ensoleillée, du linge qui prend l’air en attendant l’arrivée de la manne hydraulique, des antennes paraboliques, une trottinette, une douche au compte-gouttes, un atelier de mécanique et un couple qui devise sur l’état général du pays.
Salim et Shéhérazade nous racontent leur histoire, celles de leurs voisins et nous livrent de façon drolatique, absurde ou émouvante les difficultés de leur vie quotidienne. Ce couple, heureux, malgré sa mise à la marge forcée, s’amuse à philosopher sur les mœurs d’une société qu’on découvre étrangement semblable à beaucoup d’autres. Leurs propos tendres, acerbes, ironiques, nous révèlent la palette de l’humour salvateur que les Algériens comme tous les humains qui ne se prennent pas au sérieux pratiquent avec délice et sans retenue.
Salim est interprété par Fellag, également auteur de la pièce et Shéhérazade par Marianne Epin. Le titre de la pièce montre bien l’humour et la dérision du spectacle puisqu’il s’agit de Tous les Algériens sont des mécaniciens.
Une pièce à voir au Théâtre des Bouffes Parisiens à partir de demain.
Tous les Algériens sont des mécaniciens, Théâtre des Bouffes Parisiens, du mardi au samedi à 21h.