C’est ainsi qu’un enseignant exerçant à Condat-sur-Vienne (Haute-Vienne) a été suspendu de ses fonctions et immédiatement remplacé par un jeune collègue pour permettre le bon déroulement des évaluations. L’Inspection académique reproche à Gilles Lehmann d’avoir souhaité modifier les conditions de passation des épreuves en les articulant sur trois semaines, loin des trois jours prévus initialement.
L’Appel des 200 maîtres, qui réunit des instituteurs prônant le boycott des évaluations nationales, a fait part de son entier soutien envers leur collègue incriminé. N’y allant pas par quatre chemins, dans un communiqué, le collectif des 200 maîtres s’indigne face à « cet acte odieux » qui « est sans précédent depuis l’époque de Vichy. » Ces maîtres rappellent au passage que l’on ne suspend un enseignant que lorsque son comportement met en danger les élèves.
Reste à savoir si des mesures de suspension vont être mise en place à l’encontre de tous les enseignants opposés au passage de ces évaluations. Ils étaient tout de même 30 % l’année dernière, dénonçant l’incohérence de ce système qui évalue les enfants en janvier sur le contenu de l’ensemble de l’année scolaire.