…de Virginie Stalone. Pardon. De Virginie Duché. L’alter-ego de Sylvester au féminin, en fait. Ni boxe, ni muscles gonflés. Mais une belle histoire et une passion communicative. Elle m’a fait l’effet que fait Rocky à Robert : après l’avoir vu j’ai eu envie de remettre mes baskets. Magique.
Petite elle s’est frottée à toutes les disciplines sportives ou presque. Dans sa famille, on fait du sport de père en sœur. Alors.
Elle se plait au tennis, à la gym et choisit de s’arrêter un peu sur la GRS. Un peu. Jusqu’à la compétition.
Et puis un jour, un ami de son papa monte son club de karaté à Audenge, près de chez elle. Du haut de ses 11 ans, elle y goûte, trouve la discipline faite pour elle et se donne à fond.
Premières compétitions et premiers podiums en Championnat de France. Le tourbillon des entrainements quotidiens, son coach qui vient la chercher à la sortie du lycée. A l’heure où les jeunes filles de son âge sortent et flirtent, Virginie pense combat, mange kata,et dort concentrée. Le karaté c’est une discipline complète, me dit-elle. Art martial, art de vivre, forme d’éducation. Virginie travaille aussi sa motricité, son explosivité, l’esquive, la maîtrise de son corps. Cerise sur le gâteau : les combats.
18 ans, c’est l’année du bac et de l’ accident de scooter. Elle y laisse son genou, la goutière quelle devra porter pendant 6 mois marquera l’arrêt de sa passion. Elle y ajoute le sentiment d’avoir abandonné son équipe. Pas facile.
Alors, elle se force à revenir aussi vite que possible. Mais apres une longue année d’arrêt, c’est avec la peur au ventre qu’elle combat. Alors à quoi bon ?
Elle tourne la page. La Fac et les copains l’aident à oublier cet accident et la ceinture noire quelle ne passera jamais.
Même en loisir , le karaté elle oublie. Elle n’est pas femme de compromis de toute façon. C’est tout ou rien. Elle trouvera l’excès ailleurs.
Un kilo puis deux puis 10, puis 20. La vie continue. Elle termine ses études, trouve un travail, fonde une famille. Et finit à 40 kg de son poids pré-accident.
En surcharge pondérale et en mal de karaté elle vit sans s’accomoder de l’un ni de l’autre. Et arrive un beau matin à un feu tricolore, le déclic a alors déjà eu lieu. Elle ne supporte plus ce corps qui n’est pas vraiment le sien. Elle sait que l’activité physique sera sa planche de salut, manque trois fois rien. Un feu tricolore. Un flyer tendu. Par une main connue . Elle se retrouve à l’accueil de Sportafterwork un 1er avril.
Et pour elle c’est tout sauf une blague. Dès l’entrée, un autre visage connu. Tiens. Allez, elle s’inscrit.
But et objectif premier: reprendre le sport. C’est son moteur, elle sait que si elle reprend tout roulera ensuite. Pas évident tout de même. Le regard des autres, se remettre en mouvement dans ce corps là…
Sportafterwork c’est une équipe attentive, chaleureuse et professionnelle. Une aide précieuse. Elle s’accroche.
Le concept Les Mills? Elle adhère parce qu’ elle sait ce qu’ elle veut : de l’entrain, de la motivation, des cours collectifs construits. Elle s’accomode du marketing qui va avec. Deux à trois fois par semaine, elle body combat, body jam ou body step.
1er juillet, 1er kg perdu. Elle monte alors en régime. Tous les jours entre midi et deux et le vendredi soir aussi. Pendant un an elle se dépense sans compter. 10 h par semaine. Et puisque la roue tourne, elle recroise la route de son ancien entraineur et saisit l’occasion. Elle remet son kimono et retourne sur son tatami. La forme et l’envie sont là. Elle se voudrait tout de même bien un peu plus tonique, beaucoup plus rapide et endurante tant qu’à faire.
Elle demande à Alex de la dream team de Sportafterwork de la coacher et s’offre pour Noël ses services. Il comprend sa demande (pas banale) et devient son préparateur physique. Le programme est costaud mais grâce à lui elle se va au-delà de ses limites.
Un entraineur de karaté, un préparateur physique, sa salle de fitness. Tout y est.
Championnat de Gironde il y a quelques jours. Elle termine 1ère en équipe et 2ème en indviduel.Moins 33 kg sur la balance sans régime aucun.
Une nouvelle philosophie de vie qui la pousse à se dépasser dans tous les domaines.
Un sourire généreux. Virginie a changé sa vie, elle est heureuse.
Magique…
Elle voulait ajouter : « Je voudrais vraiment remercier Christophe Bouchet (mon entraineur de karaté) pour m’avoir incité à replonger dans mon kimono et la SAW team (jérémy, amandine, vanessa et surtout alex) sans qui je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui! »
Et moi je voudrais ajouter un grand merci pour sa gentillesse, son accueil et toute l’énergie qu’elle m’a transmise.
Prochain épisode : Gaspard s’initie au baby-karaté…