Il y eu dans ce mardi soir un souffle de douceur après les bourrasques de vie de ce week-end. l'esprit en apesanteur je me laissais bercer par le “a song she wrote” de Revolver. C'est parce que j'm'étais pris des balles dans l'âme que je pouvais sentir la respiration de l'atome invisible, celui qui fait battre la macadam d'un pas de deux aux petits bonheurs.
Un léger sourire flottait dans ce café en regardant la pluie tomber. J'étais seule, à me figurer comment les personnages de mon roman allaient évoluer. Quel destin allais-je bouleverser sur le papier ? Arriverais-je à les faire se retrouver ? Oui, je voulais faire battre le macadam de mes héros imaginaires. Alors les gouttes ricocheraient sur le béton mouillé en boum boum aérien. Dans une chorégraphie impeccable, les passants sortiraient des encoignures des portes cochères, le parapluie en bandoulière, et danseraient sous la bruine de janvier un petit air à la “singing in the rain”.
Alors je pensais à mes rencontres extraordinaires, et j'imaginais chacune occupée à vivre sa soirée. Que se cache t-il derrière les portes dérobée, le soir, à la veillée ? A quoi pensent ces êtres sensibles avant d'aller se coucher ? Moi, je laissais filer le trait de mon axiome jusqu'à eux, pensée volant dans les allées de la ville éclairée.
Oui, il y eu dans ce mardi soir un souffle de douceur et un sourire flottait dans ce café…