Objet de l’Unitaid : acheter des médicaments contre les pandémies, essentiellement sida, paludisme et tuberculose, en gros et à prix réduit, pour les fournir aux pays en voie de développement.
Financement de l’Unitaid : par la création d’un nouvelle taxe internationale de solidarité sur les billets d'avion, spécialement affectée à cet organisme. La France a institué cette nouvelle taxe en 2006, payée par les voyageurs (1 à 40 euros par passager).
La France doit-elle être classée dans les pays en voie de développement, et donc être bénéficiaire de ce fonds ? Sans doute que oui pour Sarkozy car elle semble avoir décidé de conserver une partie de la taxe prélevée chez elle, peut-être pour financer des vaccins contre la pandémie de grippe.
Toutes les précisions dans un article du Nouvel Obs du 14 janvier 2010 :
"Sida : qui veut la peau de la taxe Chirac ?"
Des sommes détenues pour le compte d’un tiers ou pour être affectées à une opération spécifique et qui sont détournées de l’objet pour lequel elles sont détenues, dans le code pénal, c’est la qualification de l’abus de confiance.
Le deal des morts :
«L'été dernier, raconte Emmanuel Trenado, l'un des responsables d'Aides, nous avons été convoqués par Grégoire Verdeaux, chef adjoint de cabinet à la présidence de la République, chargé de l'humanitaire. Il nous a expliqué que les associations françaises de lutte contre le sida pourraient être mieux subventionnées si le décret pris sous Chirac était modifié. En clair, une partie de la taxe sur les billets d'avion nous reviendrait au lieu d'aller pour 90% à Unitaid !»
La même proposition a été faite à Sidaction et à Solthis Sida qui toutes ont refusé. «On ne veut pas de cet argent prélevé sur des cadavres, puisque cela reviendrait à stopper des traitements en cours qui ne pourraient plus être financés», dit Khalil Elouardighi, militant d'Act Up embarqué depuis le début dans l'aventure d'Unitaid.