… et il revient au galop. C’est un proverbe dont la véracité ne peut être questionnée. Mais en début de relation, au stade des premiers rendez-vous, on a tendance à se montrer sous notre plus beau jour et à dissimuler ce qui est moins rose. Personnellement, j’ai appris avec le temps qu’on gagnait beaucoup à être le plus naturel possible dès le départ et j’essaie de rester moi-même en toutes circonstances. Je suis traîneuse et pas maniaque du ménage, je le dis et parfois, ça se voit même. J’ai du caractère et ne me laisse pas marcher sur les pieds, je ne joue donc pas les biches effarouchées. Je suis souvent en retard alors je préviens à l’avance qu’il est possible que j’arrive 15 minutes après l’heure prévue. Toutefois, si je joue cartes sur table, je ne peux pas en dire autant de certains gars que j’ai fréquenté…
- Après deux dates, je le trouvais assez charmant. À la troisième, pendant le souper, il s’est mis à m’expliquer que ses enfants n’iraient pas à l’école publique pour ne pas côtoyer “ces gens-là” (il parlait des immigrants!),que les homosexuels étaient des gens malsains et qu’il était en retard de deux ans sur son “programme personnel” de se marier et de fonder une famille. Il n’y a pas eu de quatrième rendez-vous.
- C’était à l’époque où je vivais encore chez mes parents et où mon chum faisait de même. Quand j’allais chez lui au début, rien d’anormal. Puis un jour, j’ai réalisé que le manque de pudeur de la famille dépassait quelque peu les bornes. Ça a débuté par la porte ouverte pendant que les hommes urinaient. Puis le choc de voir que les frères allaient aux toilettes pendant que leur soeur de 13 ans prenait son bain. Je me souviens aussi de la belle-mère qui nous faisait la conversation directement assise sur la toilette, habitude que son fils tenta de reproduire avec moi par la suite à ma plus grande indignation. Vous le prendriez comment si quelqu’un entrait sans frapper pour vous jaser quand vous êtes tranquillement en train de faire votre petite affaire? J’ai fini par me sauver en prenant comme résolution que cette partie-là de mon intimité, je la garderais pour moi seule à l’avenir.
- Je suis sortie avec un gars pendant quelque mois. Je présume qu’il faut que je lui donne le crédit d’avoir réussi à se retenir aussi longtemps, mais les deux derniers mois de la relation, le pauvre n’en pouvait plus. Il s’est alors mis à se fouiller le nez discrètement - du moins le croyait-il! - et ce, de plus en plus souvent. Il le faisait en conduisant, au cinéma, devant la télé, dans mon lit! Le plus dégoûtant c’est qu’il jetait par terre le fruit de ses explorations après l’avoir soigneusement roulé entre ses doigts. Un jour je lui ai proposé un mouchoir et il a tout nié en bloc: son nez le grattait et j’imaginais des choses. Me semble, oui! Disons que quand tu as des doutes sur tes sentiments, ce genre de petite manie ne ravive pas du tout la flamme qui vacille.