Tout comme vous, j'ai appris la triste nouvelle par la blogosphère et les médias électroniques. Tout comme vous, j'ai su qu'un autre tremblement de terre avait frappé. Une île des Caraïbes cette fois-ci : Haïti. Celle que je connaissais déjà pour l'avoir visité pendant mes quelques années d'études au Collège Montmorency de Laval.
J'ai l'impression d'écrire ce billet à l'aveuglette car mon BlackBerry ne me permet pas d'ouvrir de multiples pages Web et ainsi vous transmettre les informations réelles de l'événement ni de créer des liens. De toute manière, vous en connaissez déjà les moindres détails sur cette catastrophe et cet article n'est pas de vous la décrire, mais bien de relier cet accident naturel à une expérience personnelle que j'avais vécu pendant trois semaines dans la banlieu de Port-au-Prince, en juin 1983.
J'étudiais donc au Cégep Montmorency et j'avais à peine 19 ans dans le temps. J'étais inscrit (pour une durée de deux ans «officiellement») en Droit mais j'ignorais toujours ce que je ferais pour gagner ma vie. On peut dire que je passais mon temps à me balader entre la maison et l'école tôt le matin et entre l'école et le boulot le soir. Je bossais aussi les fins de semaine.
J'avais trouvé un mode de vie qui me plaisait plutôt bien. Entre deux cours, je me précipitais plus souvent qu'autrement au local de pastorale, un lieu de détente et de recueillement pour les étudiants en quête de spiritualité. Moi j'y allais pour socialiser. À cet âge, j'étais assez timide avec le monde et les filles en particulier.
Je me suis donc fait des amis(es), des copains et copines en trois années que je pourrais qualifier d'incomplètes. En trois ans, je n'ai jamais terminé mon DEC mais j'avais vécu par contre la plus belle expérience en sol étranger qu'un collège pouvait organiser comme activité parascolaire. C'était une première et c'était génial !
Une première pour un Cégep. Une première au Québec, voir dans tout le pays, d'un océan à l'autre. Imaginez ! Une mission humanitaire en terre haïtienne, organisée pour et par des étudiants de toutes les branches et de tous les départements de ce collège lavallois, alors vous conviendrez comme moi que ce n'est pas très commun. Un travail de longue haleine nous attendait tous sans exception. Il fallait se démarquer si on voulait que ce projet se réalise. Mais à quel prix ?
La suite pour bientôt...
Bonne nuit !