Les troupes de la Minustah* sous commandement du Brésil se préparent déjà à réprimer de possibles manifestations contre le manque de nourriture, d’eau et de médicaments. Ils évaluent que la crise sera plus marquée dans les prochains jours. « Avec le manque d’eau, de combustible et d’aliments, les gens commenceront à être plus indignés », a affirmé Jobim, qui a aussi déclaré que l’occupation militaire devra durer « au moins cinq ans de plus ».
Le général Jorge Armando Félix, ministre du Cabinet de Sécurité institutionnelle de la Présidence de la République, a écarté les possibles confusions et il a clairement expliqué que les forces de l’ONU en Haïti n’ont pas de caractère humanitaire, mais de « sécurité ». « Le bataillon ne peut pas s’écarter de sa mission », a-t-il déclaré à la presse. En ce 16 janvier, le sous-chef du Commandement et du Contrôle de l’État-Major de défense du Brésil, Paulo Zuccaro, a dit que son pays étudie l’augmentation du contingent militaire en Haïti.
Pendant ce temps, les Haïtiens disposent de leurs propres forces et de leur propre solidarité pour le sauvetage des blessés et la récoltent des cadavres, ainsi que pour la survie quotidienne dans un pays dévasté.
Source Primitivi
* La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH)
Les troupes d'occupation franco-américaines ont débarqué en Haïti, le 1er mars 2004, après le coup d'Etat du 29 février suivi du kidnaping et de la déportation du président démocratiquement élu.
Avec ce premier coup d'Etat étranger sur son sol, Haïti a vécu une nouvelle violation de sa constitution et de ses droits internationaux. Au lieu de lui porter secours,comme Etat membre de l'OEA et des Nations Unies, contre des actes de sédition, et d'agression qui ont rompu paix et la sécurité sur son territoire, la France et les USA ont profité de la situation pour attenter à sa souveraineté, au mépris des Chartes de l'ONU et de l'OEA.