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Le Ministère de la Culture a tranché : 2010 sera l’année de Chopin et celle de la Russie : chopines et vodka pour tout le monde ! Heureusement, Dieu créa la femme, avec son goût pour la diversité et la passion.
Celle que j’ai à l’esprit, là, maintenant tout de suite, c’est Racha Arodaky, une pianiste dans la fleur de l’âge qui a eu la merveilleuse idée de ne pas se laisser dicter son répertoire par un quelconque choix gouvernemental. Ainsi, son année 2010 à elle ne sera pas russe mais allemande et l’hommage qu’elle rend n’approchera pas les Polonaises, préférant les suites de Haendel. Un véritable vent de fraîcheur pour mes oreilles conquises par ce compositeur emblématique de l’époque baroque.
Un choix audacieux que cette belle française d’origine syrienne assume jusqu’au bout des doigts. Soucieuse de rester libre dans jusque dans chaque détail de la conception de son disque, Racha Arodaky a décidé de créer un Label indépendant, Airnote.
Le résultat est à la hauteur du défi : cette interprétation habitée, à la fois sobre et pleine d’émotion, rend pleinement justice à ce contemporain de Bach qui inspira tant d’admiration au plus célèbre des sourds (L.V.Beethoven, pas le beau père de Sissi impératrice !)
Alors pour vous éviter toute une année de monodiète à la Polonaise, propre à vous donner envie de plonger dans la Zoubrovska, voici le minimum syndical à connaître sur Chopin pour donner le change dans les soirées de l’ambassadeur (entre deux Ferrero Rocher, bien entendu) :
Né le 1er mars 1810, de père français (ce qui explique qu’on se l’approprie), Frédéric Chopin présenta un talent dont la précocité lui valut rapidement d’être comparé à Mozart. Arrivé en France en 1831, où il vécut jusqu’à la fin de sa vie, le compositeur, assez malheureux en amour jusqu’à sa rencontre avec George Sand, reste à ce jour connu pour une oeuvre riche qui inspira nombre de ses successeurs, dont Ravel, Fauré ou encore Rachmaninov. Enterré au cimetière du Père-Lachaise en 1849, Chopin sera toute cette année à l’honneur en France, à l’occasion du bicentenaire de sa naissance.
Vous voilà paré (enfin, assez pour donner un tout petit peu le change).
J’aurais pu me répandre encore en éloges au sujet de la plus ténébreuse des pianistes comme du compositeur saxon auteur de l’inoubliable lascia ch’io pianga. Je les aime tous deux beaucoup malgré ma culture musicale pas aussi large que je le souhaiterais.
Mais aujourd’hui il n’est pas question de la musique de mes mots, mais seulement de Musique. Et la Musique, ça ne se disserte pas, ça s’écoute...