Jeanne Bordeau a créé et dirige l’Institut de la qualité de l’expression. L’analyse de la presse est une de ses activités. La répétition des mots qu’elle rencontre lui donne l’idée de tableaux, dans lesquels ils se regroupent par affinité et forment une image qui est leur esprit commun. Surprenant moyen de synthèse (un exemple ancien).
Qu’est-ce que cela donne pour 2009 ? Une image pas très flatteuse de la France, incertitude, inquiétude et suivisme :
« une économie bouleversée (…) une absence de logique » ; « le stress, plus encore que le suicide, arrive en force » ; la crise « la presse hésite et se divise entre pessimisme et optimisme » ; « tout est « éco » » ; communication : « l’usager devient un directeur de programmes » ; la politique comme théâtre « gauche (…) dont on n’arrive pas à faire émerger les propositions », « la sphère présidentielle se resserre (…) royauté » ; la société : « on doit tout savoir, tout comprendre, tout pouvoir », « nous sommes pris en main par des « guides » et des « coachs » », « le business est partout » ; « décèle-t-on (…) une véritable politique culturelle ? (…) L’absence de perception en la matière interroge sur la capacité de la France à conceptualiser sa culture » ; les verbes : « la crainte (…) et le mouvement » ; les femmes : « elles sont tout à la fois » mais pas de tendances.