Avatar

Publié le 19 janvier 2010 par Epicure

J’ai enfin vu Avatar aujourd’hui. Je voulais voir le meilleur film de l’année, selon l’Hollywood Foreign Press. Le film qui a battu Inglourious Basterds et The Hurt Locker, deux films que j’ai adoré en 2009.

On m’avait dit de m’attendre à un film visuellement magnifique, techniquement irréprochable, au scénario convenu. Personnellement, j’avais très peur de ne pas être capable de faire abstraction des faiblesses du scénario au point de gâcher mon plaisir.

Ben c’est exactement ce qui s’est passé. La photo, la direction artistique et les effets spéciaux sont effectivement incroyables mais, disons qu’après 30 minutes - le film en dure 162 - de délectation de ce côté, j’avais le goût de m’attarder un peu plus à l’histoire. Là aussi, malheureusement, ça s’est réglé en 30 minutes.

En 15, en fait. Complexe comme un Kraft Diner, le scénario de James Cameron accumule les clichés sur fond de mièvrerie écolo-nouvelâgeuse bien sucrée. Tout est calculé pour faire de ce film le plus gros succès financier de l’histoire : y a de l’amour, de l’action, du drame, de la guerre, un monde mystérieux, des opprimés (bleu), des (très) méchants militaires, des arbres abattus, des morts déplorables… Sans oublier la musique fromagée de James Horner. Bref, on vise le milieu all the way pour atteindre la masse.

Est-ce un mauvais film pour autant? Non. Avatar, c’est du divertissement très grand public de luxe, spectaculaire et soigneusement fait. Mais reconnaître qu’il s’agit d’un meilleur film que ceux mentionnés plus haut, come on. J’espère que les membres de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences (Oscars) sauront voir plus clair que les sbires qui votent aux Golden Globes.