la nuit palpite
comme un sein alerté
je dors dans la marée du ciel
son vertige ciselé
nuit errante
ressuscitée perdue
immobile
je rêve d’espaces ivres
d’ailleurs de suds
d’heures désertes
tu poses la main
sur ma peau
les yeux sur l’autre nuit
je rêve de loups rouges
de sang sur les pierres
tu sculptes mon épaule
du sommeil de tes doigts
la nuit bat des paupières
noie mon chant
je rêve de visages
ouverts comme des fleurs
d’oiseaux suspendus
au fil des jours
ma nuit s’attarde
nous nous retrouvons
au coeur d’une nuit nouvelle
(Amina Saïd)