Continuant son exploration de la littérature des à cotés, de la note de bas de page au compte-rendus de lectures des revues, des légendes d'illustrations aux prière d'insérer, le blogueur dilettante, toujours aussi fâché avec le tri plonge dans son fouillis pour en pêcher quelques infos infimes et détails indispensables le tout illustrés d' images.
Relévé sur la page de dédicace de Les Plaisirs de l'enfer de Sylvain Bonmariage, roman précédé d'un essai sur l'Erotisme dans l'art, aux éditions Raoul Sailland :
A / Madeleine de Swarte / Subtil et courageux auteur / de / Les Caprices d'Odette / Mady Ecolière / Les Fourberies de Papa / Les Mignons / qui excusera ce livre / parce qu'elle a écrit / aussi / à l'école de Willy.
Madeleine de Swarte (1887-1952) fut la secrétaire-maîtresse de Willy à partir de 1906, et restera près de lui jusqu'à sa mort. En plus de la liste ci-dessus elle est aussi l'auteur de La Femme sans regard ou L'Enterrement d'une vie de jeune fille. Mady écolière, était présenté comme "écrit en collaboration avec Willy", plus intéressant que ce "Claudine à Genève", ses Fouberies de Papa nous font mieux connaitre le personnage de Willy, celui qu'il voulait bien laisser transparaître. Après la mort de Willy, Madeleine de Swarte épousera Sylvain Bonmariage (auteur d'un Willy, Colette et moi, et d'un volume de souvenirs Mémoires fermés) qui fut lui aussi un secrétaire-collaborateur de Willy.
Lu dans Le Pierrot de Willette :
Le titre dit dîner, l'écho répond baptême
C'est en effet le baptême du Pierrot qui a eu lieu samedi dernier à l'auberge du Clou. Pierrot a atteint son sixième mois, ses dents le font bien encore un peu souffrir, cependant il commence à mordre.
Willette l'a tenu sur les fonts baptismaux, assisté de la société suivante :
La Rédaction et ses amis :
Mélandri, Pimpinelli, Fernand Mazade, Louis Gaillard, Gabriel Randon, Rodolphe Darzens, Henri Papin, Auguste Roedel, Desca, Charles Chincholle, Decaux, de Bliou, le directeur Willette, Léopold Dauphin, Henri Derville, Ribeyrol, Dupérelle, Delarue, Ogier, Poirel, Georges Roch, Fernand Pelez, Eugène Bessin.
L'encadrement du menu, formé de la collection du Pierrot déployé en éventail, était dû à l'imagination de MM. Poirel et Cie. Il était tiré d'une façon soignée. Ce n'est pas le moindre souvenir durable de ce banquet.
Quant au menu lui-même, l'éloge du patron de l'auberge du Clou n'est plus à faire ; M. Paul Tomaschet a officié d'une façon divine au baptême de Pierrot.
Dans sa rubrique Cris de la Butte, Roedel, à propos de ce dîner précise : "j'avais à ma droite le long, l'Eiffelleux, le chevelu, le chouette poète Darzens [...] nous nous sommes tous cuités bons amis"
Puisqu'il est question de Pierrot, personnage récurrent dans une fin de siècle ou renaît la pantomime (voir Pierrot Fin-de-siècle par Jean de Pallacio, Séguier, 1990) à noter deux piécettes peu connues avec un Pierrot pour héros.
Revers (Henry) La Mort de Pierrot. Pantomime en un acte. Brunot & Grohmann, Londres, 1904, in-12, agrafé, 22 pp., illustré de dix croquis de l'auteur posés par le Mime Séverin.
Un Pierrot qui se refuse à jouer un Pierrot moderne et cynique.
Marthold (Jules de) : Pierrot Municipal. Comédie en un acte, en vers. Bibliothèque de La Plume, 1896, petit in-12, broché, 44 pp., édition tirée sur papier vergé.
Représenté pour la première fois au Théâtre du Gymnase le 14 février 1896.
Pierrot est ici le maire tyrannique d'un village. Profitant de son pouvoir, il tente de séduire Colombine qui amoureuse d'un Arlequin-poète se refuse à lui.
Et quelques Pierrots de plus :