Ramadan n’a pas eu à chercher bien loin.
Il a pris l’exemple de la récente « fatwa » (édit, dans la religion musulmane), prononcée par le recteur de la grande université Al-Azhar, au Caire.
Le cheikh en question, un fonctionnaire nommé par le pouvoir égyptien qui lui dicte tous ses faits et gestes, avait reçu l’ordre, de délivrer une opinion dite religieuse (puisque telle est en théorie la fonction officielle de cette personne) sur le mur d’asphyxie du peuple palestinien que l’Egypte construit actuellement le long de sa frontière avec la bande de Gaza.
Il s’agit d’une barrière destinée à parachever l’étranglement de la bande de Gaza mis en œuvre par l’Etat israélien (sur les flancs est, nord, et maritime du minuscule territoire où s’entassent 1,5 million d’hommes, de femmes et d’enfants). Sans surprise, le cheikh, servile obligé de la dictature, a décrété que la barrière génocidaire était « halal », et il a donné sa bénédiction à la poursuite des travaux, au risque de miner le minimum de crédibilité qu’il pouvait encore avoir aux yeux des peuples égyptien, arabes et musulmans.
CAPJPO-EuroPalestine