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Rapt

Par Wawaa

C’est lors de mes vacances dans la Capitale début Décembre que je suis allée voir RAPT. Nous avions prévu, mon amoureux et moi, d’aller au cinéma, mais rien ne nous inspirait vraiment ! Seul RAPT de Lucas Belvaux , semblait être intéressant.

Tout à fait par hasard, après une balade sur les champs Elysées, nous avons décidé d’aller au cinéma ! Il faut dire qu’il faisait froid et que nous avions la moitié de l’après-midi à tuer si possible hors de l’eau ! On était trop gelés pour s’aventurer dans les rues parisiennes par ce temps là !

On a trouvé le Ciné, on a patienté un peu, et on a finalement pu entrer dans la salle de projection…et là, c’est moi qui ai subi un Rapt ! Les sièges m’avaient kidnappée.


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Mais mon preux chevalier m’a sorti de là illico ! Il était moins une pour que je sois avalée par ces jolis fauteuils rouges !

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Mais revenons en au film. Stanislas Graff, joué par l’excellentissime Yvan Attal, est un homme puissant, grand patron industriel et un matin, alors qu’il sort de son immeuble, il est enlevé par des méchants cagoulés qui avaient fomentés un coup bien pensé : simulation d’un accident et hop, enlèvement de la victime.

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Pour Stanislas c’est le début des hostilités pendant plusieurs semaines : non seulement de se faire trancher vif un doigt dont il doit tremper le moignon dans une solution apparemment alcoolisée tous les jours, il vit dans le noir, au fond d’une tante, il est humilié.


Dehors on essaie de trouver l’argent de la rançon, mais c’est pas évident, même pour une grosse boîte d’industriel de trouver comme ça d’un coup, 50 millions d’euros.


Le problème n’est pas tant le Rapt en lui-même, car on lui file quand même à manger, même qu’à la fin , il est vachement bien traité par un marseillais moustachu rigolo. Le pire vient avec les médias, les enquêtes qui décortiquent sa vie privée : ses maitresses, ses pertes d’argent au jeu… et évidemment tout ce qui est répété dans les journaux est plus ou moins déformé et amplifié.


Il était la victime, il devient l’accusé aux yeux de la presse qui n’y va pas demain morte ! Et lorsqu’il retrouve sa liberté , son cocon familial est brisé, quant à sa place de président dans sa société, elle est sur la scelette.


Quand il retrouvera la liberté, ce sera pour s'apercevoir qu'il a tout perdu, l'amour des siens, l'estime de ses collègues, son pouvoir, la confiance en ses proches.

Sa libération se révélera plus difficile à vivre que sa captivité.

Moi j’ai bien aimé, et j’ai pas aimé. D’abord j’ai bien aimé parce que Yvan Attal, il déchire grave, il joue vachement bien, et on vit vraiment chaque minute de souffrance avec lui, on respire avec lui, on ressent avec lui, Yvan Attal, il est trop fort, c’est tout. J’ai pas aimé parce que c’était … LONG ! Je veux bien qu’il s’agisse d’un Rapt et que l’effet était surement de provoquer également chez le spectateur une sensation frustrante d’attente… Mais j’ai juste failli m’endormir à un moment, parce que l’attente s’éternisait ! Et puis ça manquait parfois un peu d’action !


Ceci étant, il y a là une très belle attaque du désir de pouvoir, d’une société régie par l’argent et extrêmement bien manipulée par les médias qui attisent la curiosité malsaine de tout un chacun…


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