Même si je n'écoute plus beaucoup ce type de musique aujourd'hui, la redécouverte du premier album de Marc Seberg m'a vraiment surpris. Je m'attendais à vrai dire à un son plus vieillot or j'ai retrouvé toute la magie et la ferveur d'antan...
Fraîchement échappé de Marquis de Sade (sans doute le plus grand groupe de post-punk français) le breton Philippe Pascal fonde Marc Seberg en 1981, et c'est Steve Hillage qui produit leur premier album enregistré de décembre 1982 à janvier 1983. Simon Reynolds aurait d'ailleurs pu le citer dans son Rip it up and start again comme le plus digne héritier frenchy de Joy Division. La reprise "cold-wave" du Surabaya Johnny de Kurt Weill (chanson que j'ai découverte grâce à ce disque) est par ailleurs aussi stupéfiante que celle du Alabama song par les Doors et Pascal se permet même un surprenant clin d'oeil à Schoenberg (musicien qu'il avait jadis cité dans une émission consacrée à la musique classique sur M6 en 1987-1988) dans le très atonal No way.
A noter que l'édition CD (épuisée depuis des lustres) est agrémentée de Venus in furs, une reprise du Velvet Underground hélas bien palissonne et gentillette comparée avec la superbe version novö de White Light - White Heat parue en face B du single Rythmiques (1980) de Marquis de Sade.
Chants à écouter :
- Marc Seberg - 83 (album en streaming)
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