Vienne 1913, Paris 2010 et une escale clandestine à Londres

Par Nathalie Ruas
De Klimt à Lou Andréa Salomé, de Jung à Freud le tourbillon artistico-intellectuel du début du XXe siècle dans la capitale autrichienne m'a toujours plus attirée que les viennoiseries.

Aussi n'ai-je su résister quand une newsletter d'un théâtre en danger, le Théâtre du Lierre, m'a avertie qu'y serait très prochainement joué Vienne 1913. Alléchée je fus mais intriguée encore plus. Car le résumé de la pièce me présentait un ingrédient que j'ignorais ou que j'avais oublié. Hitler a traversé cette valse d'arts et d'idées. Cette période serait même le ferment de son antisémitisme.

Le mercredi suivant, me voilà dans cette salle sans rideaux où le décor et ses composants métalliques m'intriguèrent encore plus.
La mise en scène compose une jolie mosaïque, d'espaces et de sons. Charme par de belles trouvailles comme ce banc qui tourne, comme un manège qui brouille la perception du temps ou cette disposition des acteurs en orchestre symphonique. Pour les sons, la beauté du concerto sur verres le dispute aux interventions des chanteuses lyriques.
Il y a des éléments très symboliques et des choses plus appuyées. Des dialogues éthérés et des confrontations acerées. Comme la rencontre entre Klimt et le jeune peintre pauvre, au ban(c) de la société qu'était alors Adolf Hilter. Ou la représentation furieuse qu'il orchestre.
La pièce baigne ces trajectoires singulières dans l'aura doré de l'effervescence de ce temps-là que reflète un jeu sur les lumières tout de nuances et de subtilité.


En écho à l'exil de Freud qui échappa à l'Holocauste en trouvant refuge en Angleterre et en écho à l'expo consacrée à Klimt vue en 2008 à Liverpool et pour participer au Muffins Monday 19





Des muffins qui se prennent pour des sachertorte à l'accent anglais


A rassembler dans les coulisses de votre cuisine
Quantités librement inspiréés des recettes de Muffins et de sachertorte qui figurent dans Pâtisseries maison de Florence Edelmann chez Marabout

Pour les muffins façon sachertorte revisité à l'anglaise
150 g de farine
2 c. à café de levure chimique
1 sachet de sucre vanillé
80g d'amandes en poudre
150g de sucre

200g de chocolat dessert
3 oeufs
100g de beurrre
150g de confiture d'oranges amères

Faire fondre le chocolat et le beurre (pour ma part dans le micro-onde)
Dans un plat mélanger les oeufs, le beurre et le chocolat fondus

Dans un autre plat, mélanger les ingrédients secs (la farine, la levure puis les amandes et les sucres).
Amalgamez délicatement les deux préparations sans chercher à les mélanger complètement, en les soulevant à la manière d'une mousse au chocolat.

Au moment de remplir les empreintes ou moules de cette préparation, arrêtez-vous aux deux/tiers pour mettre une généreuse couche de confiture d'oranges amères.
Remettre une couche d'appareil à muffins par dessus.
Enfournez 50 minutes à 190C.
Une fois refroidis, préparez le glaçage


75g de chocolat noir pour moi
50 g de sucre en poudre
10g de beurre demi-sel
70g de crème liquide (remplacée par de l'amandorle)
85g de beurre doux

Préparer un caramel en mettant 2mn30 puissance maximale au micro-ondes un plat contenant le sucre et une c. à s. d'eau
Ajouter le beurre demi-sel et la crème portée à ébullition.
Une fois lemélange homogène, rajouter le chocolat fondu et remuer jusquà ce qu'obtenir une apparence lisse.
Laissez refroidir ajouter le beurre doux en pommade.
Puis recouvrir les muffins de ce glacage.
Dégustez en lisant quelques pages de Jung ou de Freud selon votre sensibilité.


Mais pourquoi je vous raconterai cette pièce une deuxième fois (parce qu'un mobile fait de tiges métalliques éclairé par un spot rouge m'a donné l'idée d'un cupcake qui ne peut que participer au 2nd cupcake day lancé par Dorian).