Comme vous ne l’ignorez plus, nous avons eu la chance avec ma Moitié adorée d’arpenter pendant deux jours la magnifique ville de Londres, la semaine dernière. J’ai envie aujourd’hui de partager avec vous un peu du plaisir que j’ai pris là bas (n’y voyez rien de trop louche). Les britanniques ont une reine et je suis personnellement tombée en extase devant le pourtant très laid palais de Buckingham. J’ai remonté par la suite avec émotion l’avenue baptisée « Mall » qu’Elle emprunte lors des cérémonies officielles en faisant ce geste si particulier de la main. Les anglais ont une reine actuelle mais ils en ont une autre qui se dresse encore fièrement devant le palais avec son air sévère, en la découvrant je me suis exclamée « chérie, regarde c’est Vic !!!!! ». Oui, pour moi, la monarchie c’est aussi un peu « la Boum ». Je parlais évidemment de la sévère Reine Victoria, qui pensait que l’homosexualité féminine n’existait pas.
Je suis tombée folle amoureuse de Londres lors de mon premier véritable séjour sur place, l’été dernier, et depuis comme nous sommes des maniaques obsessionnelles, ma femme et moi, ce qui est avantageux pour l’une et pour l’autre, nous avons décidé d’y aller tous les six mois jusqu’à épuisement de l’intérêt. Pour indication, je vais bientôt effectuer mon dixième pèlerinage à Disneyland Resort Paris et je n’en suis toujours pas lassée.
(Londres Gatwick, le jour de notre arrivée)
Je vous épargne le récit circonstancié de nos aventures londoniennes qui pourrait démarrer un lundi à 8 heures quand nous nous sommes embarquées dans la navette aéroport en pensant que la neige nous empêcherait de décoller, alors que trois heures plus tard nous quittions le sol français direction « London baby !!! » et qui devrait se terminer après 8 longues heures d’attente à l’aéroport de Gatwick bloqué sous la neige. L’ironie du sort est plaisante… Je vais me contente de vous résumer en quelques points ce que j’adore à Londres en vrac…
Première chose formidable à Londres, comme je l’avais déjà constaté en juin dernier, les musées sont gratuits. Vous pouvez donc découvrir la formidable collection permanente de la National Gallery sans débourser un kopeck et rester bloquer deux minutes devant les « époux Arnolfini » avec votre moitié qui maugrée derrière qu’elle n’y voit rien d’extraordinaire.
Londres est une ville non seulement magnifique – je voue un culte à ses rues aux portes de toutes les couleurs et aux façades blanches -, mais également propre. J’ai réalisé en rentrant que j’avais assez peu regardé mes pieds en baguenaudant sur les trottoirs de la capitale anglaise.
(Picadilly Circus et surtout les bus que j'aime tant...)
Pour être moins triviale, à Londres, le shopping est génial. Je vous recommande Primark, une grande surface bien connue des parisiennes déjà, puisque ça parlait beaucoup, beaucoup français autour de nous, mix hype de H&M (pour la mode) et de Tati pour les prix. Chez Primark, le tee-shirt joli vaut 2 livres quand il a des manches courtes et 3 quand elles sont longues. Les culottes sont à 1,50 livre et le reste est à l’avenant. A Londres, on peut s’habiller chic et vraiment pas cher. A quelques encablures de là, sur Oxford Street, vous avez dans un registre beaucoup plus élégant le magnifique Selfridges, un immense magasin qui pourrait être l’équivalent de nos galeries Lafayette, mais en 1000 fois mieux. L’enseigne est superbe à l’extérieur, comme à l’intérieur et immense. Les vendeuses y sont hypra lookées et pourtant en y pénétrant saucissonnée dans ses vêtements pour résister au froid avec un bonnet assez risible, on ne s’y sent jamais déplacée.
A Londres, on mange bien et je défie quiconque de me dire le contraire. J’en ai marre d’entendre les gens prétendre que les anglais bouffent mal. Il faut peut-être évoluer dans les lieux communs. Alors, certes, je ne vous parle pas ici de grande gastronomie, bien que je fasse confiance à Jamie ou à Gordon pour défendre l’honneur des britanniques dans ce registre, mais de bonne bouffe de qualité à se manger sur le pouce lorsqu’on est en villégiature. Entre les Mark’s Spencer et les Prêt à manger, le voyageur peut déguster des sandwiches variés et délicieux ou de formidables saladées épicées. Je ne vous parle même pas de la pâtisserie à se damner (cheese cake, muffins…). En plus, les anglais sont les rois des candy bars. Je suis entrée dans un bureau de tabac pour découvrir l’assortiment de snacks proposés et je suis tombée en extase devant le choix qui s’offrait à moi. J’ai fini par en piocher quatre au hasard sous le regard amusé du propriétaire des lieux.
S’il existe une pétition, une bonne fée aux trois vœux ou un quelconque moyen de retrouver des M&S en France – enfin partout en France et pas uniquement à Paris – je signe immédiatement…
Les anglais sont gentils et souvent prêts à rendre service aux touristes égarés. Ils ne prennent pas un air effaré en entendant notre anglais boiteux.
Les anglais sont élégants, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, ils arpentent leur superbe capitale avec flegme et grâce. Un anglais qui court ou un anglais qui fait du vélo a toujours la classe. Je me suis souvent sentie misérable recouverte de laine et de tissu face aux magnifiques anglais qui évoluaient blasés autour de moi malgré le froid. A noter que malgré mes déviances, je trouve l’anglais mâle souvent bien plus élégant que son pendant féminin.
(Hyde Park sous la neige)
A Londres, il y a énormément de parcs et ils sont vastes, tellement grands que quand on est au milieu, on oublie qu’on se trouve en ville. Dans ces espaces verts, on croise d’impressionnantes oies placides qui traversent de leur pas à elles ou de gentils écureuils peu farouches.
(Vic !!!!)
Londres compte, comme beaucoup de villes ailleurs dans le monde sauf Toulouse, des starbucks et moi j’adore les starbucks. Alors certes ce qu’on boit là bas ne s’apparente que lointainement à du café, mais bon c’est bon quand même et les fauteuils y sont vraiment mœlleux et confortable surtout après des heures de marche dans le froid.
(Buckingham sous la neige !)
Les anglais ont également la télévision et nous leur avons piqué la majorité de nos concepts actuels. Quand nous y étions, la télévision s’apprêtait à lancer une fabuleuse émission de télé-réalité people sur des célébrités qui arrêtent de fumer. Sinon, les quatre chaînes principales de télé anglaises, celles dont nous disposions dans notre hôtel, sont assez fascinantes pour nous autres français. Elles semblent tellement plus se soucier du téléspectateur que la une, la deux, la trois et la six (au hasard). Là bas, ils n’hésitent pas à diffuser des émissions un peu chiantes entre 19 et 21 heures, ce qui a rarement fait mes affaires, mais aussi des jeux où on ne prend pas le téléspectateur pour un con. J’ai même vu une publicité pour les livres qui mettait en valeur le plaisir de se plonger dans un bon bouquin… Je vous rassure, il y a aussi « Big Brother » avec des célébrités et toujours « le maillon faible », mais j’ai calé sur l’émission de la BBC consacrée au type qui se promène en train à travers l’Angleterre.
En manque de « dîners presque parfaits », nous avons adoré le programme culinaire de la BBC mettant en scène des biker hirsutes (« hairy » ?) bien décidés à réhabiliter la gastronomie anglaise traditionnelle mais aussi ses apports métissés lors d’un immense pique-nique.
J’ai parlé de Selfridges et Primark, mais je ne dois pas oublier Lush, qui ne se résume pas à sa vraie nature, marchand de savon. Chez Lush, on trouve le savon rose « rock star » dont je vénère le parfum sucré et qui vous promet de sentir comme un magasin de bonbons, des énormes boules de bains qui laissent des confetti ou des cœurs dans votre baignoire après dissolution, ou ses formidables pains friables qui sentent divinement bon et font mousser l’eau de votre bain. Le tout est fait main et naturel, sinon bio.
Il me faut trouver quand même un ou deux bémols à tout ce bonheur londonien…
J’ai un problème avec les pièces anglaises. La pièce de 20 pence est minuscule en comparaison de celle de 10 ou de 5 et je peine toujours à m’y retrouver, alors que je me suis finalement habituée à ce que les voitures n’arrivent jamais dans le bon sens dans la rue.
Londres est loin de Toulouse et il faut prendre un odieux moyen de transport volant pour rejoindre la capitale de mon cœur si on ne veut pas perdre une journée pour y aller. Je savais, enfin je croyais savoir, que je souffrais d’une légère phobie de l’avion et j’en ai eu la confirmation tout récemment. A l’allée, j’ai réussi à « tenir mes nerfs » comme dirait notre cher président en souffrant en silence et en me raisonnant sur la probabilité d’un crash sur un vol aussi court. Au passage, j’ai quand même beaucoup pensé aux naufragés de « Lost » en tentant de me souvenir si les héros de la plage la plus courue était à l’avant de l’appareil ou dans la queue. Au retour, après 6 heures d’attente dans un aéroport sans certitude de fouler le sol toulousain avant le lendemain, ma patience avait été largement émoussée et les magnifiques turbulences ressenties au dessus du sol français m’ont fait perdre mon calme tout relatif. En gros, j’ai revécu – pour de vrai, l’avion a vraiment secoué de manière impressionnante – la scène juste avant le crash de la série culte. En atterrissant j’ai remercié le ciel et j’aurais embrassé le tarmac si nous n’avions pas été livrée directement dans l’aéroport.
A l’avenir, je privilégierai l’Eurostar, je crois, qui a le mérite de rester sur ses rails.
Si vous désirez partir à Londres après avoir lu tout ça, je connais désormais un hôtel génial proche de la gare Victoria avec un breakfast à se damner. A nos âges, il faut privilégier son confort et ne pas rogner sur 30 euros pour se priver de ce gros plus. Je vous prêterai aussi volontiers ma femme qui est la meilleur Tour Opérator que je connaisse.
(Big Ben photographié depuis la National Gallery alors que dix heures sonnait.)
J’espère que cette courte expédition en ma compagnie sur POC airlines vous aura plu…. La prochaine fois, je pense qu’on reparlera de Mickey !
[Juste une précision, les photos m'appartiennent et j'y tiens....]
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 20 janvier à 12:17
Superbe article! J´adore Londres dans tous ces coins. Dommage! J´ai essayé de laisser mon com´ sur ton article mais la page du lien est introuvable A plus Elisa, Argentine