Magazine Bd
Le mensonge n’est-il pas un art majeur pour l’artiste lorsqu’il s’agit de transformer la réalité, que ce soit en la déformant ou en l’améliorant ?
Ce n’est pas que je me considère artiste mais toujours est-il que je vais me faire mentir moi-même quand j’affirmais que je ne tiendrais pas ma résolution de lire des BD cette année !
En réalité, j’ai reçu tellement d’encouragements et de bons conseils pour me lancer enfin dans ce genre de lecture si difficile pour moi jusqu’ici que voilà, c’est fait et voici mon premier billet sur ma première BD ! Pas brillant !
Cet album, Je l’ai pris à la volée, juste avant la fermeture de la bibliothèque et parce qu’il était exposé sur un présentoir spécial que je ne pouvais pas rater ! C’est donc sans précaution et sans préjugés que je l’ai ouvert, à peine arrivée chez moi !
Première page : quatre images, une onomatopée : Hiiiii ! Que comprendre ? Quatre écoliers lancent des pierres contre une petite maison à tuiles rouges.
Deuxième page: La propiétaire sort, furieuse et injurie les jeunes garçons qui s’enfuient en riant ! En réalité la maisonnette était un cabinet d’où sort une vieille femme échevelée, au nez rouge, qui rabaisse sa robe noire sur ses bas gris qui frisent. Elle les poursuit en éructant des mots vulgaires.
Troisième page : elle rentre chez elle, ramasse des cailloux qu’elle lance dans une fenêtre en hurlant une fois de plus contre quelqu’un qui dort encore à midi!
Bon, je crois avoir compris ! Il s’agit d’une pauvre femme très vulgaire et peu sympathique, devenue la risée des adolescents de son quartier !
Mon sentiment à ce point du récit : étonnement et consternation : il a fallu trois pages et treize images pour dire ça !
Quelques vingt minutes plus tard, j’ai fini et connais la fin de l’histoire
Résumé rapide : Un enfant mongolien, élevé dans un orphelinat, disparaît pendant une sortie scolaire. On le recherche et on dérange ainsi les deux loosers du village qu’on soupçonne très spontanément mais il y a plus méchants qu’eux !
Conclusion : Je n’ai malheureusement aimé ni les images, ni les personnages, ni l’histoire en elle-même ! Je n’ai éprouvé aucun plaisir à cette lecture. J’ai mal ciblé ma BD, voilà tout ! Je ne me décourage pas et choisirai mieux la prochaine fois !
Pauvres zhéros par Baru Pierre Pelot (Rivages/Casterman/Noir), 2008