Entre les 2 tomes de La faim de la terre, petite pause divertissante dans la tête d’Amélie Nothomb : Le Voyage d’Hiver.
Non, ce n’est pas son plus réussi sauf qu’il est beaucoup plus réjouissant que le précédent (assez moyen), Le fait du prince. Comme la plupart des livres d’AN, Le Voyage d’Hiver est une plaquette d’une centaine de pages (130), qui se lit facilement en un après-midi. Ça racontre l’histoire d’un homme en “détresse amoureuse”, qui décide de détourner un avion (rien que ça!). Un genre d’acte de vengeance envers la femme qu’il aime et qui ne lui retourne pas son amour de la façon dont il le désire.
Faire un survol de ce que raconte de ce très court roman risquerait de dévoiler certaines des twists du récit, qui donnent du rythme à l’histoire. Même si, somme toute, le narrateur n’est pas particulièrement sympathique et que sa vie est plutôt sans intérêt, le plaisir de la lecture vient totalement de la plume d’Amélie Nothomb. J’aime sa façon de raconter. Son choix de mots, les images qu’elle réussit à créer dans ma tête et son humour délicieux.
J’ai déjà parlé ici du parallèle que je fais entre Amélie Nothomb et Woody Allen, qui créent tous les deux plus vite que leur ombre. Il y a de bonnes et de moins bonnes cuvées mais, même un Amélie faible, ça reste un fort agréable moment de lecture. Disons que Le Voyage d’Hiver n’est pas son Annie Hall, néanmoins ce n’est pas son Curse of the Jade Scorpion non plus! ;)