Voir « l’idole des jeunes » (bien moins jeune ces derniers mois du reste) qualifiée de Rock Star par les medias Français, laisse à penser que la scène Pop Rock, telle qu’on l’entend de l’autre côté de la Manche, n’existe pas dans notre beau pays. Il semble en effet que culturellement, origines latines obligent, la variété déchaîne bien plus les passions que les guitares et la sueur. Ajoutons à ça le fait que dans quatre vingt dix pour cent des cas, dès qu’ils sont chantés dans la langue de Molière, les textes paraissent tout de suite beaucoup moins Rock voire complètement idiots. Pour couronner le tout, la merveilleuse loi de 1994 sur les quotas de chansons Francophones à la radio (quarante pour cent, excusez du peu). On comprendra aisément cet état de fait. Fort de l’exemple de la French Touch électro - exportée avec succès depuis une dizaine d’années - et sans doute lassés de constater au quotidien la pauvreté de la production Française (celle qui est commercialisée tout du moins), certains (Revolver, pour ne citer qu’eux) ont pourtant fait le choix de revenir aux sources de ce mouvement Pop Rock ayant connu son apogée dans les années soixante et soixante dix du siècle dernier. Assurant notamment les premières parties de -M-, Julien Doré, Yodelice, Caravan Palace ou Hugh Coltman (excusez du peu) Gush est de ceux là.