Magazine Culture
Nous allons aborder aujourd’hui un style qui n’existe peut-être plus ou tout au moins plus étiqueté comme avant. Jadis, c’est à dire à l’âge de pierre pour nos ados, et dans les années quatre vingt pour les quadra, il existait dans le Hard-Rock une caste nommée Hard FM (ou Hard-Rock FM) qui passa sous le nom de A.O.R. (Adult Oriented Rock). Ses grands représentants se nommaient Foreigner (rappelez-vous "JukeBox Hero", "Waiting For A Girl Like You"), Boston, Night Ranger, Journey,... Bref, une pléiade de groupes qui avaient marié les riffs de Deep Purple, Led Zeppelin aux sonorités des Eagles, et autres Doobie Brothers. Un Hard-Rock pour les radios. A vrai dire, pour le fan de Hard-Rock que j’étais, il m’était difficile d’écouter leurs douces mélopées. Mais sans doute aussi parce qu’ils étaient Américains et, qu’en ces temps-là (1985), l’Amérique ne donnait presque plus rien. Et puis un jour, il y a eu Bon Jovi. J’avais acheté le maxi "Runaway". Le Hard-Rock FM tenait son empereur avec ce groupe qui déboulait. Du Hard-Rock FM, oui, mais du Hard-Rock avec des sonorités, des murs de guitares devant, un chant haut perché, et des musiciens laqués comme des tops-models mais honnêtes et qui transpiraient. Et puis il y a eu "Slippery When Wet" (l’album dont tous les mecs raffolaient à cause de la pochette), puis le magnifique "New Jersey", puis "Keep The Faith" et tant d’autres. Le Hard-Rock s’est mué en Big Rock au fil du temps. 'Bon Jovi is back and alive' comme on dit de l’autre côté de la Manche. Et si le blondinet était tout simplement revenu sans jamais nous avoir quittés ?