Les premières secondes ont de quoi faire frémir les plus insensibles d’entre vous, entre cette guitare claire à la mélodie des plus soignés, cette batterie cavalant à toute vitesse sur un rythme complexe et ces voix harmonieuses, on sent bien dès le départ qu’on a sous la main une bien belle découverte. Les Local Natives sont 5, originaires de la cité des anges, ils semblent bien avoir piqués les voix de ces derniers pour les poser sur ce très encourageant premier album. Ce n’est pas pour rien si les comparaisons avec les Fleet Foxes ou Grizzly Bear ont commencé à jaillirent de partout. Possédant ce même don/goût pour les harmonies vocales, c’est avec une assurance sans faille que le groupe déploie des parties de chants prodigieuses se mettant par la même occasion au même niveau que ces derniers.
Pour un premier essai ils ont décidé de taper très fort, ne faisant pas dans la demi-mesure, la production de leur album est propre et lisse qui, chez certains, pourraient y voir un défaut alors qu’au contraire, ce travail leur permet de donner à l’ensemble un son arrondie, ample et léger. Tout sonne merveilleusement bien et chaque instrument a son heure de gloire. Les guitares qui le plus souvent se résument à des arpèges mélodiques et recherchés sonnent de façon cristalline et pure, une chose que l’on voit trop rarement dans les débuts d’un groupe. La grande force des Local Natives et qui permet de s’éloigner un peu des autres barbus est cette rythmique incroyable, rapide, efficace, puissante sans jamais écraser le reste des instruments mais donnant un souffle épique et une énergie qui peut parfois manquer chez les Fleet Foxes.
Si l’on pouvait reprocher à Gorilla Manor la perte de vitesse à la fin de l’album, on saluera les débuts en tout point parfait où l’on retrouve déjà quelques grandes chansons. L’habité Airplanes où la voix de Kelcey Ayer, bouleversante fera chavirer plus d’un cœur ou Shape Shifter clairement la plus mainstream de toute qui vient titiller les oreilles de Coldplay dans sa propre cour de jeu car en matière de chanson pop grand public, ce titre s’impose comme un tube potentiel capable de squatter les radios FM d’outre-manche.
En cette fin de décennie, Local Natives est finalement un joli résumé de ce qui se fait de mieux en matière de musique indés depuis ces dix dernières années, tel de bons élèves ayant englouties tout ce qui trainait aux alentours, ils en ont recracher que le meilleur afin de composer 12 titres aux références bien visibles mais avec un surplus d’âme et d’idées bien eux qui fait de Gorilla Manor le premier gros coup de cœur de 2010.
sortie le : 11 janvier 2009
Myspace
Le Marsupio avait flairer la chose il y a pas mal de temps.
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