Il est intéressant de constater que nous sommes dans une période d'asphyxie de l'investissement et dans un tunnel de croissance toujours plus proche de zéro. Cette période est historique car elle commence en 1975, année où le déficit budgétaire est devenu structurel. Cette constatation est troublante. Certains, les dépensiers affirmeront contre toute vraisemblance qu'il s'agit d'une coincidence fortuite.
Pour les monétaristes, pour ceux qui se fient aux études comparatives dans les pays de l'OCDE, il s'agit d'un effet d'éviction de dette publiquesur l'investissement privé et public. S'agissant de l'investissement public on le savait, on ne peut à la fois entretenir des salariés bien payés en grand nombre et investir. Les entreprises publiques ont un ratio masse salariale sur chiffre d'affaires trop élevé! Les deux énarques ancien premiers ministres auteurs du rapport sur le grand emprunt (en réalité une nouvelle dette) le souligne assez curieusement, l'état ne dépasse pas 8 à 10% en FBCF!
Pour l'investissement privé il y a manifestement un crowding out effect qui explique cette décroissance. Mais il existe aussi d'autres facteurs comme la taxation duissuasive du travail, la jungle fiscale avec une grande incertitude entretenue par l'état et Bercy sur les systèmes d'aides aux entreprises et finalement le moral des chefs d'entreprises mis à mal par la crise mais aussi par la hausse de notre cou^t du travail non pas par rapport à la Chine mais par rapport à l'Allemagne!