Le Crapaud du Marais laisse entendre dans l'un de ses billets que je ne vois que des bons enseignants à l'Éducation Nationale. Tout ça parce que je suis rentré dans le lard de Gabriel Cohn-Bendit.
En réalité, je ne défends pas les professeurs en particulier : qui, sur ce blog, a largement soutenu les financiers et les banquiers, les entrepreneurs, les laboratoires pharmaceutiques et cetera...C'est juste que je me défie fortement de cette tendance bien française qui consiste à crier haro sur le baudet. Cohn-Bendit pense que seuls 15% des profs se donnent à leurs élèves. Personnellement, je pense que c'est moins que cela. Cela justifie-t-il de conchier tous les autres pour autant ? En réalité, dans toutes les professions, il y a une petite minorité qui excelle dans son art et une grand majorité ordinaire avec toutes les nuances que l'ordinaire comporte. S'il y a des "mauvais profs", il y a bien sûr les avocats véreux, les fonctionnaires feignants, les patrons-voyous, les flics ripoux, les banquiers-voleurs, les artisans truands et j'en passe...On peut bâtir un inventaire à la Prévert, à ce compte-là.
Je n'aime pas que l'on stigmatise une catégorie de la population, dès lors que rien ne justifie plus qu'ailleurs cette stigmatisation. J'observe simplement que cela revient à échéances régulières, dans une belle harmonie, envers les profs, depuis une quinzaine d'années. Voilà pourquoi je défends (pas toujours, parce que ce ramassis de gauchistes et de bobos ne le méritent pas) les enseignants quand je juge les attaques faciles. Sans surprise, les attaques les pires viennent toujours d'autres enseignants (z'ont vraiment que ça à f..., les enseignants, j'vous jure...)...
Quand ce sont les responsables politiques qui tombent dans ce travers, j'estime ce populisme inadmissible. Et quand c'est le star-system qui relaie, je m'énerve d'autant plus que c'est une classe sociale qui profite à plein des largesses des différents pouvoirs. La seule catégorie, en fait, que j'admets de stigmatiser d'un bloc...