On peut être un chanteur mondialement connu, engagé depuis des lustres dans de "bonnes causes", et se prendre les pieds dans le tapis dès que le barde irlandais a cru bon de répondre à une demande du New York Times, concernant ses dix idées pour une décennie qui permette de commencer une Histoire nouvelle. Qui l'eut cru ? Le rocker n'a rien trouvé de mieux que de placer en tête de ce renouveau "le retour de l'automobile comme objet sexuel". L'icône milliardaire se demande comment "le pays qui nous a tous rendu amoureux de l'automobile n'ait pas réussi, à quelques exceptions près, à produire une seule berline familiale dotée du style, de l'humour et de la grâce des voitures des années 40, 50 et 60 ?" (sic !). Mais le pire est à venir. Selon le sieur Bono, "ces modèles" (...) "avaient du sex appeal" ! Et "cela me fait du mal de dire cela de la démocratie (...) mais il est rare que la loi de la majorité produise quelque chose de beau" (sic again !). Le man prend de l'âge et commence un virage réactionnaire ? Car il faudrait qu'il nous explique en quoi les démocraties et donc les peuples ont la moindre responsabilité dans les formes des véhicules élaborés par les constructeurs automobiles !
Comparer à cette lamentable première idée, il faudrait espérer que cette décennie permette de mettre fin à la structure multiséculaire de l'organisation sociale des peuples indo-européens, comme l'illustre encore celle de l'Inde avec les Brahmanes (les prêtres), les guerriers (les gardiens des prêtres), et les producteurs (les citoyens-travailleurs) (sans compter en Inde, les hors structure, les "intouchables"). Or cette révolution mondiale, civique, est peut-être en marche, même si la résistance des "prêtres" est et sera farouche (les "prêtres" : les ayatollahs et les hommes politiques).
Il faudra donc moins écouter U2 et sa bande...
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble