Et pour rester dans les voyages, qu'ils soient de lettres ou non, L'oenolimit a cherché pour cet accord, un vin qui fasse voyager, même avant la première gorgée. Nous partons donc pour l'Afrique du Sud. À la manière du curé venu dans le village d'El Idilio, et qui laissera ce premier roman qu'Antonio, notre fameux vieux et pourtant jeune lecteur, le vin résulte d'une rencontre.
En effet, l’Ixia, au nom presque enchanteur, est composé de deux cépages, le Gewurztraminer et le Bukettraube (Bouquet Blanc). Ils été apportés par les colons au XVIIe, par Jan van Riebeeck, le premier gouverneur du cap, a planté une vigne en 1655, et le 02 février 1659, un premier vin a vu le jour à partir des raisins du Cap, mais tirent leur origine d'Alsace.
Un lien déjà fort entre l'ouvrage de Luis et ce vin, qui nous racontent tous deux l'histoire d'une colonisation, celle des colons huguenots en Afrique du Sud qui ont été forcés de quitter leur pays par conviction et les Indiens (Shuars) qui n'ont pas la même religion que les colons. Magique.
Et probablement par un effet d'imagination lié à la luxuriante forêt amazonienne, les notes de fruits exotiques (litchi, fruits de la passion, ananas, mangues…) viennent s'ajouter à celle de la rose, symbole s'il en est de toute histoire d'amour. On y trouvera également des arômes d'écorce d'orange et d'épices, qui lui donnent plus d'un charme répondant à la musique du texte.
Mais surtout, l'Ixia est par tradition considéré comme un vin de femmes, par sa douceur et sa délicatesse. Idéalement sucré en bouche, contenant peu d'alcool (11 %), il est à l'image des romans qu'Antonio dévore : fait pour un public féminin, en recherche d'évasion à travers ces histoires d'amour. Loin des guerres qui agitent El Idilio où la tribu des Shuars se confronte à une civilisation qui aimerait les voir disparaître.
Une nouvelle histoire d'amour à vivre, pour partager avec Antonio José la passion de ces livres qui l'emportent. Un bouquet blanc à savourer, qui accompagne un livre tout aussi délicieux.