Ce n’est pas une partie de plaisir qui attend le président socialiste sortant Jean-Paul Denanot à deux mois des élections régionales. Alors qu’il vient d’inaugurer son local de campagne rue Jean Jaurès, aux côtés de l’ADS, des Radicaux de gauche, du MRC et du Mouvement écologique limousin, en la personne de Jean Daniel, il devra faire face à une sacrée concurrence à gauche : Europe écologie, qui compte bien passer la barre des 10 %, tout comme le front de gauche (Parti communiste et Parti de gauche) qui vient de réaliser une alliance avec le NPA et un transfuge des Verts, Cyril Cognéras, qui vient de claquer la porte de son parti et d’Europe écologie. L’élu municipal de Limoges n’en est cependant pas à son 1er coup d’éclat ayant déjà milité dans plusieurs partis de gauche !
C’est le communiste Christian Audoin, conseiller régional sortant, qui portera la liste régionale et qui espère pouvoir réunir toute la gauche au 2ème tour si sa liste arrive en tête. En cas contraire, il proposera une fusion sur la base de sa plate-forme programmatique.
Alors que les communistes ont toujours soutenu les positions de la majorité régionale notamment sur la LGV Poitiers Limoges, leur alliance avec le NPA les pousse désormais à faire marche arrière en proposant un moratoire et une expertise indépendante.
La campagne s’annonce donc tendue entre les membres de la majorité actuelle complètement éclatée à l’occasion de ces élections, malgré un bilan positif. Les communistes scellent-ils définitivement leur rupture avec les socialistes et l’ADS ?
Le Modem a fait montre, de son côté, d’ouverture envers les socialistes lors de la dernière assemblée plénière et se verrait bien au cœur des négociations d’entre deux tours s’il arrive à dépasser les 5%.
En Poitou-Charentes, Ségolène Royal vient quant à elle de recevoir le soutien du Modem local après celui de Verts.
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