Déjà la fin en effet, la fin d'une année chargée en dégustations, en émotion, en amitié et partage. Comme tous les ans, le cercle ne dérogea pas à la règle en proposant pour cette fin décembre un repas dégustation. C'est très simple : chaque plat est préparé dans son ensemble par une ou deux personnes accompagné d'un ou plusieurs vins.
Après cet mise en jambe, le duo Seb (dit "Corky les bons Tuyaux") et Gil nous propose des brochettes de St Jacques sauce foie gras : une superbe entrée, où quand les saveurs du foie gras épousent la texture magique des St Jacques, on est déjà pas loin d'atteindre dès ce moment-ci le 7ème ciel (sisi).
Pour l'épouser ce soir là, un Sauvignon, un Graves 2007 du Château Chantegrive (la cuvée classique, celle sans bois). Toujours épaté par ce bon rapport qualité/prix surfant sur les agrumes, il souffrait peut-être cette fois-ci face au plat d'un petit déficit d'épaisseur, lui qui se boit facilement avec des crustacés tout simples.
Gil, Gildas et Sébastien
Philippe, docteur es Chateauneuf
Les rouges ne seront pas encore de sortie pour le plat qui suit. Proposé par Serge et Gildas, une marmite Dieppoise est servie (entendez aussi "cassolette du pêcheur", c'est pareil, sauf qu'ici vous êtes en Normandie, alors vous êtes priés de parler local, vu que ce sont les normands qui ont inventés cette recette :-D).
2 vins pour aller avec. Le premier est hispanique, de la D.O de Rueda, 100 % Verdejo, cépage local bien connu pour accompagner les plats à base poissons. Ici, c'est la grande maison Marqués de Riscal dans le verre. Dans sa jeunesse, c'est un vin fruité et vif, avec un soupçon de variétal, qui offre toujours de la fraîcheur et des arômes intenses. Ce 2002 est bien loin de ce qu'on aurait pu en attendre : ses caractéristiques primaires ont quasi disparues, rendant du coup le mariage un peu raté. Il se montre pataud et sans intérêts... A privilégier dans sa jeunesse donc.
L'autre vin va-t-il mieux s'accommoder ? C'est encore un blanc, d'une couleur assez soutenue. D'un style plutôt bordelais, avec ces notes de tilleul et de bois, le vin tombe rapidement dans la lourdeur dès qu'il est bouche, du fait de son boisé encore présent. Ce Sauvignon/Sémillon du Château Larrivet Haut-Brion (Pessac-Léognan 1998) aurait certainement mérité une meilleur fin, disons qu'associé avec une viande blanche, l'accord aurait été plus facile.
Dave "1"
Dave "2"
Les fromages. C'est l'autre David qui s'y colle. Plateau varié (Morbier St Nectaire, Neufchâtel...) les bonnes choses sont de sortie. Bu à part, un peu de couleur finalement ne pourrait pas faire de mal. Alors pourquoi pas un Santenay 1er cru "Clos Rousseau" 2002 de la Cave de Mazenay ? 2002, millésime plein qui devrait commencer à bien se goûter en Bourgogne : mauvais pioche avec ce spécimen. Une amertume effroyable, passons.
Serge, Christelle (Mme Sébastien) et Sébastien plongeur d'un soir
Notre "grand" à la station de plonge (à droite sur la photo ci-dessus) apporte une bouteille fraichement rentrée dans sa cave. Teinte légèrement évoluée, il a des senteurs de goudron, de terre humide et un beau fruité rouge. Il offre ne bouche un très beau jus, au grain dense et velouté à la fois sur une longueur plus que correcte. Une belle expression d'un vin qui commence à évoluer, mais nous étions tous TRES loin de penser qu'il était quasi trentenaire ! En tout cas, c'est une agréable surprise avec ce La Tour Carnet, (Haut-Médoc) et de plus dans un millésime disons de moyen : 1981.
Dernier rouge. Nez très jeune, fruits rouges et épices, beaucoup de matière en bouche, mais ça reste équilibré malgré un belle puissance. Finale très fruitée. Bu si tôt, ce C9P 2007 (lisez Chateauneuf du Pape) du domaine du Grand Tinel nous permet de lui prédire un bel avenir.
Merci à toutes et tous pour cette douce et charmante soirée un "special thanks" à Christelle et Sébastien.
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