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Développement du vocabulaire visuel

Publié le 17 janvier 2010 par Myarts

Bon samedi Mimi!

Tu es adorable avec tes « j’attendrai avec impatience votre billet =) »  « c’est pour quand..? »  « alors XD ? »  « voila on est samedi =) » 

Voilà le deuxième billet pour toi : développer un vocabulaire visuel personnel lorsqu’on apprend à dessiner.

développement du vocabulaire visuel

Mimi, tu sais comme tout le monde que peu de gens connaissent tous les mots du dictionnaire. Apprendre par coeur tous les mots du dictionnaire ne fait pas d’une personne poète ou écrivain. Bien connaître la définition des mots améliore grandement la capacité de composer des textes ou de s’exprimer, mais cela ne suffit pas pour écrire une oeuvre littéraire. Pour qu’un texte devienne une oeuvre, il faudrait que le texte ait d’intérêt pour les lecteurs; il faudrait que les lecteurs soient captivés par l’intrigue du texte; il faudrait qu’on décèle des sentiments, voit des couleurs, ressent des émotions, etc. Vient ensuite le style de l’auteur.

Donc, ce n’est pas nécessaire d’apprendre par coeur le dictionnaire pour écrire. Tu as lu des chefs-d’oeuvre littéraires, aucun ne contient tous les mots du dictionnaire. Pour devenir excellent en dessin, c’est à peu près pareil.

Développer un vocabulaire visuel, c’est d’arriver à élaborer un registre propre à toi, de lignes et de traits; à obtenir un certain nombre de valeurs avec n’importe quel type de crayon et à créer du relief. C’est très simple le dire comme ça… c’est plus difficile en pratique. C’est trois choses très différentes : ligne/trait, valeur, relief. Il faut d’abord que tu sois consciente de ces éléments dans un premier temps. Nous t’expliquerons en détail la nuance quand tu seras plus avancée dans ton apprentissage.

Aujourd’hui, nous utilisons ton portrait de Nathalie Portman pour une explication sommaire.

Lignes/Traits – Tu as utilisé des lignes pour faire le nez, les lèvres, les yeux, le collier, le contour du visage. Tu as des lignes sensibles et justes. Une qualité à préserver. Tu as utilisé des lignes regroupées pour faire les cheveux. Ceci est le début du développement des traits. La grande différence entre des « lignes »  et des « traits « , c’est comme un individu vs une foule. Un individu a un nom, un visage. On veut le nommer. Quant à une foule, on ne veut pas nommer tous les individus qui font la foule, on veut savoir si elle était agitée, pacifique, dense… Tu comprends?

Valeurs – Le blanc, le noir et les gris. Tout est dans le dosage. Il ne faut pas gaspiller le blanc, ni le noir. Il faut faire un choix judicieux des gris.

Relief – La création du relief viendra avec le temps, lorsque tu auras créé ton registre de lignes/traits et ta gamme de valeurs.

Petite note pour terminer : SVP! Pas de remplissage. En dessin, le « remplissage »  est inutile pour sa valeur artistique. Le remplissage est parfois rassurant pour camoufler un état d’esprit de l’artiste, la peur de laisser visible une imperfection, l’inquiétude d’un dessin raté, le désir de faire du joli. Bref, peu importe la raison, quand on fait du remplissage, on n’améliore pas son dessin, on crée des handicaps visuels et on sature la surface du dessin. C’est comme si tu insères le mot « tellement »  une dizaine de fois dans la phrase « j’aime faire du portrait et j’apprends à dessiner. » 

Nous crois-tu maintenant que tu as fait un très bon dessin avec ce portrait de Nathalie Portman? La ressemblance n’est pas l’élément primordial quand on débute en dessin.

À quand un nouveau dessin?

;-)


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