Vincent Peillon a considéré que le débat organisé sur le service public ne lui convenait pas et qu’il devait marquer sa désapprobation quant au thème abordé: L’identité nationale. Pourquoi s’est-il désisté? Parce que, selon lui, ce débat, à l’origine, voulu par le Président de la République Nicolas Sarkozy et relayé par Eric Besson puis repris sur le service public portait non pas sur cette identité nationale mais englobait également l’immigration. N’en déplaise à Vincent Peillon, il paraît évident que l’identité nationale traîte aussi de l’immigration. Simplement parce qu’il s’agit là d’étrangers. Il est par trop facile pour une certaine opposition de jouer les censeurs et les bien-pensants sur ce sujet délicat. Mais identité nationale veut dire France et immigration veut dire ce que cela veut dire. Vincent Peillon n’a visiblement pas accepté qu’il soit placé en deuxième partie de débat. D’une c’est faire preuve de mauvaise foi dans la mesure où il était parfaitement au courant depuis le mois de…décembre! De deux c’est agir en enfant capricieux et ce n’est pas à son honneur. En effet, le matin même Vincent Peillon confirmait à Arlette Chabot sa venue. Alors qu’il savait depuis longtemps qu’il ne participerait pas au débat.
Alors, il suffit de dire à Monsieur Peillon qu’il n’a rien raté de ce débat qu’il a sans doute suivi à la télévision, bien au chaud de son domicile. Parce que la première partie s’est révélée être en-dessous de tout. Entre le Ministre Eric Besson et Marine Le Pen, la discussion a porté principalement sur ce que la droite aurait « volé » au Front National pour l’une et l’absence au Parlement Européen de Marine pour l’autre. J’ai eu l’occasion de voir Marine Le Pen et de l’écouter au cours d’un colloque en Nouvelle-Calédonie. La Vice-Présidente du Front National considère détenir la « vérité » et les autres ne se rendent pas compte qu’ils mènent la France vers le chaos. Je dois avouer que je ne suis pas loin d’être d’accord avec elle. Seulement et c’est là que cela ne passe pas, sa communication est à mille lieues de ce que l’on est en droit d’attendre en démocratie. Oui, et c’est un fait avéré, la Droite au pouvoir a joué sur les thèmes qui plaisaient aux Français. Oui, des thèmes comme l’immigration, la sécurité des biens et des personnes, les aides octroyées aux étrangers et ce sentiment lancinant et permanent qu’ont certains de nos concitoyens d’être relégués au second plan sont réels. Seulement le Front National a été par trop intransigeant et souvent trop rigide. Ce qu’a évité la Droite de Nicolas Sarkozy. En Nouvelle-Calédonie, ces mêmes thèmes sont relayés par la gauche indépendantiste. Priorité à l’emploi local, suppression du droit de vote aux Français installés sur le Territoire depuis moins de dix ans, régulation de l’immigration, ces thèmes rappellent étrangement les fondements du front National métropolitain. Personne ici ne semble vouloir faire la comparaison. Elle est tellement évidente. Seulement voilà, pour le Territoire, ces revendications se réclament d’une « déconolisation » que la gauche de Vincent Peillon a revendiquée. Alors?!!!
Pour revenir au débat, l’absence de Vincent Peillon prouve autre chose. Que les militants ne sont là que pour payer leur cotisation. N’en déplaise à Vincent, la Gauche « populaire » celle de ceux qui croient en une vie meilleure où les mots Solidarité et respect de l’autre ne sont pas des mots en l’air, celle de ceux qui se lèvent tôt le matin et qui votent à « gauche », celle-là, a-t-elle été consultée? Que pense-t-elle du désistement de Monsieur Vincent?
Des exemples de ce que la Gauche a permis, j’en ai des tonnes. Rien qu’un et un seul qui sort du quotidien de tout un chacun. Au guichet de la Sécurité Sociale, dans la file d’attente. Tout se passe bien et j’attends. Jusqu’à l’arrivée d’un étranger né dans le même pays que la personne qui se tient derrière le guichet. Sans vergogne aucune, elle l’appelle et lui demande de venir à elle. Devant nos récriminations, cette fonctionnaire nous fait remarquer que nous pouvons attendre et que nous sommes moins malheureux que et je cite « ces malheureux qui ne sont pas accueillis comme ils devraient l’être dans le Pays des Droits de l »‘Homme ».
Un autre exemple de ce que la Gauche a permis durant les années de pouvoir du sieur Mitterrand. Les étrangers qui viennent s’installer en France connaissent leurs droits mieux que les Français et s’ils viennent en France sans les connaître, nombreux sont ceux qui les initient. A commencer par des Français de souche sous couvert d’associations. A titre de référence, sur le marché d’Aubervilliers, ont été saisis des tracts en langue arabe. Après traduction, il s’avère que ces tracts tentent d’inciter les immigrés maghrébins à faire venir leur famille et leurs amis en France. Sur ces tracts sont clairement indiquées les démarches à faire dès l’arrivée pour obtenir toutes les aides connues. La traduction du dernier paragraphe est particulièrement choquante: Il y fait mention de la facilité à aborder les femmes françaises. Dans des termes bien différents de ceux employés ici. De cela j’en ai l’assurance puisque sur place à l’époque. Je parle là des années 80.
Monsieur Vincent Peillon revendiquera sans doute une nouvelle « Gauche » bien différente de celle des années précitées. J’en suis beaucoup moins certain que lui. Son attitude et sa demande réitérée de vouloir la tête d’Arlette Chabot prouve le contraire. Il fait partie de ceux qui n’étant pas au pouvoir usent de toutes les ficelles de la politique pour tenter d’y parvenir. Il y a de vrais problèmes en France et cela ne date pas d’hier. Il fallait une immigration régulée, il était vital de revenir aux fondamentaux de la République. Ce qui gêne aux entournures une certaine gauche aujourd’hui, c’est simplement de ne pas avoir su le prévoir. or prévoir fait la différence entre un bon politique et un mauvais.
Une dernière chose, parce que je préférerais débattre face à face avec Vincent Peillon: Refuser de se rendre sur le plateau de France 2, n’était-ce pas tout simplement tenter de nous faire croire une fois de plus que le service public est à la botte du Pouvoir en place comme insidieusement insinué à maintes reprises?
Et préférer commenter son désistement de dernière minute sur une chaîne privée donc « capitaliste » n’est-ce pas trahir la « Gauche »?
Et j’oubliais, se trouver face à face avec Eric Besson, ancien socialiste était-il si difficile a digérer?
Je n’ai pas d’attache particulière avec le Ministre -relire l’article sur le doigt d’Eric- mais j’approuve pleienement en ce cas l’adage qui veut que les absents ont toujours tort. Et sur ce coup-là, Vincent, tu as eu tort!