Le monde agricole, dont le moral est au plus bas, dont les revenus ont baissé de 30 à 50% en 2009, espérait un texte ambitieux et innovant.
Le projet présenté n’est absolument pas à la hauteur. Avec ce projet « fourre tout », le monde agricole fonce à toute allure et sans protection dans le mur de l’après 2013. Sarkozy et son gouvernement affichent dans ce texte leur vision de l’économie agricole, privilégiant le libéralisme au détriment de la gestion publique, et ignorant totalement l’aspect territorial.
· Avec la contractualisation, le projet du gouvernement généralise le principe d’une gestion privée des volumes et des prix, sans aucune régulation publique de l’offre. Or on sait qu’un tel système favorise tous les déséquilibres et fragilise les producteurs.
· La mise en place d’un fonds national des risques représente une évolution vers des dispositifs assurantiels privés, sans garantie d’efficacité.
· Aucun dispositif n’est envisagé pour améliorer vraiment la transparence de la formation des prix, ce qui vide de toute effectivité l’observatoire de la formation des prix et des marges.
Pour le Parti socialiste, une vraie loi de modernisation de l’agriculture devrait tracer les grandes lignes de l’agriculture de l’après 2013, en phase avec les demandes de la société, mettant l’accent sur :
- L’assurance d’un revenu satisfaisant pour tous les agriculteurs,
- le maintien d’une gestion publique de l’offre,
- l’accès au foncier et au financement des moyens de production,
- la relocalisation des productions,
- une nouvelle définition du métier d’agriculteur,
- l’aménagement rural et l’équilibre des territoires.
Pour en savoir plus …