Encore une mauvaise nouvelle pour les salariés du secteur automobile espagnol.
Après l''arrêt d'une ligne de production de Michelin en Espagne, et l'annonce faite récemment par la direction de Mercedes de la fermeture de son usine de Barcelone, le constructeur automobile japonais Nissan a décidé de construire son modèle de fourgonnette légère à Tanger, au lieu de son usine espagnole de Barcelone, a indiqué le directeur général de la filiale espagnole, José Vicente de los Mozos.
Le Maroc a quant à lui le vent en poupe au sein du groupe Renault/Nissan, puisque le constructeur va implanter une usine d'assemblage de voitures d'une capacité de 200.000 unités par an à Tanger.
Ce nouveau modèle de fourgonnette devait être initialement monté dans l'usine du fabricant nippon située dans la zone franche de Barcelone, mais, au dernier moment, la direction du groupe au Japon a pris la décision de le réserver pour le site projeté par Renault à Tanger. Cette nouvelle usine devrait produire de l’ordre de 200.000 véhicules par an à partir de 2010 et de 400.000 véhicules à plus long terme, dont 80 % de la marque Dacia-Logan et le reste pour les autres modèles de Nissan.
« L'usine construira des véhicules dérivés de la Logan pour Renault, et pour Nissan un modèle qui n'existe pas actuellement dans sa gamme, à savoir des véhicules utilitaires extrêmement compétitifs qui seront exportés partout dans le monde", avait précisé en septembre Carlos Ghosn, PDG du groupe.
Le montant des investissements prévus pour les installations est estimé à 600 millions d'euros, avec une première phase à 350 millions d'euros. A ce montant s'ajoutera un "investissement spécifique" compris entre 200 et 400 millions d'euros, en fonction de la variété des véhicules produits. "Il s'agit du plus gros investissement réalisé ensemble par Renault et Nissan, car Nissan a déjà investi seul des montants plus importants en Chine", avait confié Carlos Ghosn.
Pour justifier la délocalisation sur le futur site marocain de l'Alliance Renault-Nissan et apaiser les protestions des syndicats, le patron de Nissan Motor Iberica a estimé qu'elle était dictée par la ""permanente adaptation du secteur"" et ne constituait pas ""le début de la fin"" de l'usine espagnole. Espèrons-le pour nos amis lecteurs espagnols ....
Source : MAP, AFP