Victime de l’acharnement médiatique et de la terreur des juges pour, il le dit lui-même, quelques broutilles, Patrick Balkany se réhabilite lui-même tout en nous racontant sa première poignée de main avec Sarko, la tendre protection amicale de Nicolas quand tout allait mal, « la joie de vivre inaltérable » d’Isabelle.
Cet exercice littéraire inattendu est, vous l’avez compris, une façon pour Balkany de se « Libérer de cette caricature-carcan » qui le frappe, d’exprimer une « sensibilité » et une « tendresse » jusqu’ici dissimulées car, nous dit cet homme fort du 92, « même les grands gueules pleurent sous le masque ».
Je sais bien qu’en ce dimanche il ne sera pas très facile de vous procurer un bon bouquin à dévorer mais, dès demain lundi, vous pourrez vous précipiter chez votre libraire. Entre le monde noir, abject et interlope de Ellroy, ce sinistre égoutier qui scrute le mal dans les moindres recoins de l’Amérique et cette leçon de vie de Patrick Balkany, il n’y a bien entendu pas photo. L’homme qui murmure aux oreilles du président est désormais un écrivain. Pourquoi s’en plaindre.
Lyon, le 17 janvier 2010.
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