Mon obédience clandestine
Tant de souffrances intestines
Visible dans leurs rétines
Lisible dans leurs paroles crétines
Animosités palpables, l’air était électrique
D’imbécillités inexcusables en gratuites critiques
Je vivais en captivité, incapable, inexpressif
Ingurgitais l’acidité de leurs fables, passif
Je marchais la tête basse, humilié
Honteux, traîné dans la crasse, noyé
Trompé par les miens, aveuglés par milliers
Fourvoyés par des chiens forcés de vouvoyer
Une communauté asservie, à genoux
Menottée, l’estomac que la rage noue
Ligotée par la langue car attachée par le coeur
A chuchoter désespoir, d’une fausse rancoeur
Paix est un ennemi en terre de rage
Guère de salut à mon ami, lorsqu’on se croise
Qui est qui ? Nul ne sait, ne persiste qu’orage
Mon frère me tue, insoumis, lui aussi me toise
Qui grandit avec les loups devient louveteau
Puis brandit, pour son ego, son propre drapeau
Fraternité assassinée, laissée à l’abandon
Baignant dans son sang, tuée par manque de pardon
‘Alî a dit, lui qui ne parlait pas pour rien
“La vie d’ici bas est une charogne, celui qui la désire
Qu’il patiente face la fréquentation des chiens”
Une phrase de bien, qui cogne, et nous fait réfléchir
La Oummah est assiégée, gangrenée du dedans
Nos âmes sont piégée, saisies des plaisirs d’occident
Puisse ALLAH nous libérer, nous sortir de nos caves
Nous rendre honneur, nous éclairer, pardonner nos entraves