Prises de profits dans de forts volumes à la bourse de Paris

La semaine se termine sur une séance plutôt complexe et dense.
Débutée en hausse dans le sillage des résultats d'Intel parus après bourse hier soir, l'incapacité des acheteurs à tenir les plus hauts a vite donné place à des décrochages sur chaque annonce qui n'était pas totalement favorable.
Intel a réalisé 0,40 $ de bénéfice au 4ème trimestre contre 0,30 attendu. L'activité n'est pas en reste puisqu'elle progresse de 28,5 % sur le trimestre en glissement annuel.
Le chiffre d'affaires est en recul par contre de 7 % sur un an en année pleine, le bénéfice net annuel cède 17% et le résultat opérationnel est en chute de 36 %. On notera d'ailleurs que si les résultats trimestriels sont satisfaisants, le résultat opérationnel s'effrite tout de même de 3 % par rapport au trimestre précédent. Le bnpa (bénéfice par action) ressort à 0,77$ pour 2009.
Favorablement accueillis dans les premières heures avec une influence positive sur la bourse de Tokyo, les bourses en Europe n'ont pas confirmé très longtemps, ni Wall Street à l'ouverture qui s'est empressée de prendre des bénéfices après 2 jours de hausse sur le titre (médaillon ci-dessus), le tout dans un contexte de repli prononcé du secteur des semi-conducteurs depuis le début de semaine que l'annonce n'aura pas inversé ($SOX : - 6,26% sur la semaine)

→ Concernant la première banque à faire paraître ses résultats trimestriels, J.P Morgan a publié un résultat net de 0,74 $ par action au-dessus du consensus qui se situait à 0,61.
L'activité n'est pas au rendez vous par contre puisque les revenus (ou PNB = Produit Net Bancaire) sont inférieurs de près de 6% par rapport aux anticipations et les provisions pour crédits litigieux et douteux ressortent à plus du double des attentes en ce qui concerne le crédit à la consommation. L'apurement des mauvaises créances reste donc un sujet d'actualité qui a pesé sur les valeurs bancaires.
* Concernant le moral des consommateurs selon l'Université du Michigan/Reuters, l'indice est ressorti stable à 72,8 parès 72,5 en décembre mais assez largement sous les 74 attendus. Par ailleurs, si la situation actuelle est jugée plus favorablement que le mois dernier par les sondés de cette enquête avec un sous-indice à 81 contre 78, le sous-indice des anticipations recule à 67,5 après 68,9 (et contre 73,5 en septembre)
Seule la hausse de l'indicateur avancé pour l'industrie de la région de New york (qui passe de 4,5 à 15,92 de décembre à janvier contre 12 attendu) aura permis de stabiliser la baisse suivi de la hausse des capacités de production au niveau national en décembre qui gagnent 0,5% en un mois à 72%. La production industrielle américaine est ressortie en progression de 0,6 % en ligne avec les attentes mais le chiffre de novembre a été revu à la baisse de 0,8 à 0,6%.

La bourse de Paris (CAC 40) finit sur un repli de - 1,53 % à 3 954,38 points dans des volumes les plus fournis depuis octobre dernier (hors séance du 18 décembre) L'essentiel est préservé à court terme avec une clôture qui s'effectue sur la MM20 contrairement à Francfort qui cède 1,89 % à 5 875,97 (en jaune ci-dessus, les gaps déjà signalés antérieurement)