Ozap.com, repris ensuite par Le Monde, rapportait en décembre que Philippe Val, patron de France-Inter, aurait déclaré le 18, au cours d’une rencontre avec les membres de la société des producteurs : « France Inter est une radio qui coûte cher à l’actionnaire, l’actionnaire qui n’est pourtant pas très bien traité par la station ».
Si l’on interprète bien ce propos, Philippe Val, qui doit son poste à la faveur du prince, pense que notre Président est actionnaire de Radio France. En fait, Radio France appartient à l’Etat, c’est-à-dire à nous autres les Français, et Nicolas Sarkozy n’est rien d’autre que le plus haut de nos fonctionnaires.
Pas un seul de ses deniers n’étant engagé dans cette entreprise, il n’en est aucunement actionnaire. Tout dans son attitude démontre qu’il se prend pour l’oint du Seigneur, alors qu’il ne tient sa légitimité que du suffrage universel. On croirait entendre un nouveau Louis XIV déclarant : « l’Etat, c’est moi ! » et, malheureusement, une nuée de courtisans le conforte dans cette idée.
Il est navrant d’entendre le responsable d’une radio s’exprimer ainsi. Comment peut-il, s’imaginant le serviteur d’un seul individu, diriger une station publique, qui s’identifie à une voix de la France ?