De retour de Colombie, l'équipe de BeniNews reste prostrée devant son écran de télévision.
100.000 morts d'après les autorités haïtiennes. 50.000 selon la Croix Rouge. Haïti qui ne tenait déjà que de bric et de broc s'est effondrée. Terrible tremblement de terre. Insoutenable séisme. Incompréhensible catastrophe.
Face à un tel drame, nous ne savons pas quoi dire.
Il y a des drames que Dieu nous demande d'éviter et contre lesquels Jésus, la Bible, les saints et les penseurs, les papes voire même l'Esprit-Saint caché quelque part au fond de notre propre cœur, apportent des réponses.
Ainsi, lorsque BeniNews part en Afrique, au Proche-Orient ou en Colombie, nous voyons, comprenons et savons que la paix face à la guerre, l'amour face à la haine, la richesse face à la pauvreté, la santé face à la maladie sont des combats que l'homme doit et peut en partie mener en faisant fi de tous ses égoïsmes, ses a priori ou ses méfiances.
L'homme qui aime en vérité et en Jésus doit promouvoir une société où la paix, le charité et la joie sont des maîtres-mots.
Mais parfois, comme cette semaine à Haïti, la mort, la maladie et la pauvreté proviennent de la terre elle-même. De cette création que BeniNews loue chaque matin.
De ce Dieu que BeniNews prie, diront certains.
Lorsque l'archévêque de Port-au-Prince est mortellement assomé par l'effondrement de son presbytère, comment peut-il croire en cette croix que peut-être il regardait quelques secondes avant?
Il est naturel de se révolter. Il nous semble quelques fois que notre Père nous abandonne. Oui, quelques fois, nous voulons crier à ce Dieu d'amour le refrain du psaume que Jésus lui-même a crié sur la croix : Père, pourquoi m'as-tu abandonné?
Et pourtant aujourd'hui Haïti prie avec une ferveur que notre vieux continent ne connaît plus. Haïti implore Dieu de donner consolation et soulagement à ses souffrances.
Est-ce à dire qu'il faut accepter le malheur? Certainement pas.
Il faut le combattre, aider à la reconstruction, renforcer les alertes géologiques.
Est-ce à dire qu'il faut prier avec les haïtiens? Bien-sûr.
Il faut prier, parce que si la vie et la mort sont des mystères et si nous acceptons humblement de ne pas tout comprendre, nous pouvons entendre le message d'espérance de Jésus. Nous pouvons relire ce beau poème de Saint Jean de la Croix : "un grand amour nous attend" dans l'éternité. Nous pouvons avoir confiance en l'invisible.
Confiance en l'invisible...
Cette île toute entière qui prie est peuplée de milliers de tabernacles. De receptacles du Christ. De pauvres, images de Jésus sur la Croix.
Nous qui avons tout n'avons pas un regard pour Dieu. Eux qui n'avaient déjà rien et qui ont encore moins maintenant nous montrent le chemin.
Regardons-les, aidons-les, soutenons-les avec notre amour, notre argent, notre prière.
"Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux.
Heureux les doux : ils auront la terre en partage.
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux : il leur sera fait miséricorde.
Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu.
Heureux ceux qui font œuvre de paix: ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux.
Heureux êtes-vous lorsque l'on vous insulte, que l'on vous persécute et
que l'on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi.
Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense est grande
dans les cieux; c'est ainsi en effet qu'on a persécuté les prophètes
qui vous ont précédés."