Quant un nouveau service est lancé chez Amazon, on peut froncer un sourcil et se demander ce qui va nous tomber sur le coin de la figure. Eh bien c'est tout simple : la plateforme d'autoédition du cyberlibraire est tout bonnement généralisée avec une ouverture à l'Angleterre, l'Allemagne et la France, pour permettre aux auteurs de vendre, pour le Kindle, leurs livres numériques.
Et pas seulement, car le communiqué de presse ajoute clairement que les auteurs et éditeurs du monde entier pourront accéder au service Kindle Digital Text Platform et mettre en vente leurs livres directement et à destination du monde entier sur le Kindle Store.
Oui, parce que jusqu'à présent, le service n'était disponible que pour les États-Unis. Et désormais, il s'exporte. Alors forcément, on est tout excité chez Amazon, et surtout Russ Grandinetti, le vice-président Kindle pour qui ces ajouts de nouvelles langues sont forcément une excellente nouvelle.
Ben oui : cela permet, puisque le Kindle est désormais vendu un peu partout sur Terre, d'avoir déjà une offre dans sa langue, alors qu'Amazon n'a toujours pas commencé à créer de boutique française ou allemande, par exemple pour le Kindle. Futé. On fait bosser les indépendants pour commencer à attaquer le marché. Mais cela permet également de commencer à imposer son format d'ebook, et de creuser un peu plus en direction d'un grand monopole - déjà incarné par les supposés 90 % de ventes que le Kindle a accaparées.
Pour mémoire, d'ailleurs, les paiements se font à 60 jours après le dernier jour du mois et l'auteur reçoit 35 % du prix du livre... Mieux que les 10 % d'une maison classique, mais tout de même...