Alors que le Racing Métro, malgré un accroc face à Bourgoin, endosse toujours son costume de candidat aux quart-de-finale, le Stade Français traîne son spleen à la 8ème place du Top14. Tout semble sourire aux banlieusards franciliens, alors que les joueurs de Max Guazzini enchainent les pépins : matchs perdus après avoir mené, rebonds capricieux du ballon, et une malédiction incroyable qui fait tomber comme des mouches les demis de mêlée.
Plus au sud, les frères ennemis de la côte basque poursuivent leurs chemins, chacun dans sa moitié de tableau. Lors de la saison 2008-2009, l'Aviron bayonnais semblait avoir fait un bout de chemin vers l'excellence, alors que le Biarritz Olympique souffrait mille morts pour parvenir à conserver son standing de club phare des Pyrénées-Atlantiques. Et cette saison, les supporters bayonnais s'apprêtent à revivre les affres de la lutte pour le maintien. Et ceux de Biarritz se prennent à espérer un destin européen favorable...
Ces deux situations sont assez emblématiques d'un mal bien Français : l'incapacité de placer deux clubs d'une même agglomération au sommet des classements sportifs. C'est une forme de syndrôme qui frappe indistinctement tous les sports collectifs. Evidemment, on trouvera toutes sortes d'explications parfaitement rationnelles à la méforme du Stade Français ou au chemin de croix bayonnais : choix tactiques, recrutement raté, ou tout simplement la faute à pas de chance. Mais il y a quand même quelque chose de bigrement troublant.
On souhaite que Paris comme Bayonne nous démontrent qu'il s'agit bien de coïncidences et non d'un signe indien. Même si Géronimo, la mascotte du BO, n'est pas bien loin de Jean-Dauger...