Toujours en quête de légitimité autant que de confiance, Scribd vient d'investir dans la reconnaissance optique de caractères pour assurer aux éditeurs que l'on ne trouvera plus de textes illégaux sur leur site.
Michelle Laird, directrice de la communication chez Scribd précise que la gestion du droit d'auteur est un des soucis majeurs du site, et les améliorations constantes ainsi que les investissements réalisés visent principalement à garantir que les textes publiés le sont en toute légalité. « Nous ne voulons pas de contenu illégal sur notre site. » Ça, c'est dit !
Cet outil de reconnaissance aura pour but, on s'en doute, de détecter la mise en ligne de fichiers qui seraient issus d'une violation du droit d'auteur, ainsi que Scribd y a plusieurs fois fait face. Le système a d'ailleurs été créé pour détecter autant que pour apprendre et se perfectionner, dans le but de sécuriser au maximum le site. Il emmagasinera les informations au fur et à mesure de ses inspections et sera plus à même de signaler un texte qui n'aurait pas sa place dans les colonnes de Scribd.
Pour John Wiley & Sons, éditeur américain, cette initiative est un gage de la bonne volonté de Scribd, et permet réellement à un acteur comme lui de voir supprimés les contenus piratés, accessibles gratuitement, alors que dans le même temps de plus en plus de maisons profitent de ce service comme d'une librairie numérique et mettent en vente leurs ebooks. Un instrument automatisé et capable d'apprendre pour arriver à une détection optimisée, voilà bien qui doit en effet rassurer...
En fournissant des ebooks à Scribd, lequel les scanne et les ajoute dans la base de données de son outil de détection, les éditeurs se prémunissent alors contre tout piratage de leurs fichiers. Enfin, en théorie c'est du moins comme cela que ça doit se passer. Les filtres du logiciel se mettent régulièrement à jour en fonction des ajouts qui sont opérés et s'il repère un contenu illégal, sa suppression est alors immédiate.
En tant que YouTube du livre, comme il se décrit, évidemment, la lutte contre les contenus piratés devient la même que pour le réseau de diffusion de vidéos. L'impératif pour attirer les éditeurs et les auteurs est de leur garantir une réelle politique de lutte contre le piratage de fichiers. « Personne d'autre ne connecte les auteurs et les éditeurs aux lecteurs comme nous le faisons », confirme Michel Laird. « Nous devons faire tout notre possible pour nous préparer » à la protection du droit d'auteur, un problème qui ne fera qu'augmenter avec la popularité du livre numérique.