Vous ne le savez pas encore, mais Lennon, Harrison et Ringo Starr sont encore vivants ! hein ? Ringo Starr ne nous a jamais quittés ? Ah non, pardon il se perd dans un monde, une matrice dont lui seul connaît la porte d’entrée. D’ailleurs, un homme en noir est venu lui proposer des pilules rouge et bleu, et il a tout pris… il joue avec le téléphone… enfin, ça, c’est une autre histoire.
Ici, ce qui nous intéresse c’est le rock Eldia. C’est un groupe parisien qui chante Londres. Leur truc ? Ils ont juste endossé le costume tout coloré des Beatles avec leur EP « Favorite Murderer » courant de 2009. Un deuxième album qui devait sortir en décembre… on attend toujours !
Eldia une pâle copie
Bon, alors vous prenez l’album Sgt Pepper’s des Beatles, une pointe d’un Lennon en solo, l’incohérence de Yoko dans le pacage, un son Stereophonics pour être plus actuel et vous avez l’EP de Eldia. Voilà, merci, c’était sympa, à bientôt pour une nouvelle chronique !
Non, évidemment je ne vous laisse pas comme ça, néanmoins… on a vite fait le tour de ces quatre titres qui promettent un album donc beatlessien à souhait. La même rythmique, les voix en choeur, les riffs anglais. Un piano qui s’amuse, une guitare qui jubile. Bon, bref, vous vous offrez la collection Beatles, vous jouez même sur console de jeu salon aux Beatles et vous serez contents. Sur « Favorite Murderer » le style est indiscutablement Beatles ! et que dire de « The Way You Move ,» un son mutant entre Sterephonics et « Martha My Dear » des Beatles (sur l’album blanc) ! Vous pensez qu’ils reversent des droits à Paul ? Ce EP doit leur revenir cher !
Y’a vraiment rien de bon ?
Quelle question subsidiaire ! Eldia sont de vrais fans des Beatles et c’est donc leur faire le plus grand des plaisirs de leur dire que cet album est beatlessien. L’EP serait en quelque sorte le son 2010 des Beatles si la formation existait toujours. Ni plus, ni moins. Or, avouons qu’un morceau mérite un intérêt particulier. Est-ce que le groupe s’est projeté en pensant comme Lennon, on ne le saura jamais ; toutefois « The Drunk Song » qui serait un mélange d’un « Yesterday » et d’un « Rock & Roll Suicide » de Bowie pourrait apporter un début de réponse. S’il ne fallait retenir qu’un titre, ce serait celui-ci. Un morceau en acoustique à l’accent anglais populaire, accrocheur, charmant. Très jolie chanson.
Ceci étant, après que la révolte soit retombée qui donnerait un « Comment ? Du plagiat ? Ils reprennent les principes fondamentaux d’un mouvement rock des années 60 qui a marqué l’histoire. Tout est politique, pour un devenir collectif et individuel, devant une différence similaire. Mécréant, l’ignorance du tout s'écrit dans la mémoire subjective et l’identité de tous (etc.) » (On va laisser le révolté dans son coin, il parle tout seul, c’est bien, il ne s’est rendu compte de rien), on est surpris par une vague de pop qui nous emporte. Et c’est là que le piège se referme sur nous, voilà que le EP tourne quatre fois de suite sur la platine ! Dans l’attente de l’album… à la question est-ce un groupe révolutionnaire ? Non. Est-ce un indispensable ? Non.