Toulouse n'a pas une scène jazz terrible et, lorsque Denis Badault y vient, on ne fait pas la fine bouche. Ce pianiste, ancien directeur de l'ONJ, présentait hier soir au Mandala une leçon de jazz autour de la mélodie et l'improvisation. Rendez-vous était donc pris depuis un moment. Sale comble (tiens, tiens, le Mandala a ouvert à l'heure?) et, sur l'estrade, les cluques sur le pif, Denis Badault expose. J'ai apprécié la teneur générale de son intervention même si celle-ci était parfois parasitée par sa mise en scène: tutoiement, prise à parti des spectateurs... Dommage car ce choix nuisait à l'intelligence du propos. Mais, après une longue pause, très certainement salutaire pour le fond de caisse du Mandala (on connaît le problème et le procédé nous aussi et, ai-je envie de dire, comme bon nombre d'organisateurs), Denis Badault s'installa définitivement derrière le piano avec, dans son dos, Régis Huby, violoniste de son état, pour une set consacré, en partie, à l'improvisation libre. On s'échina à repérer, dans ce T.P., les paraphrases chorus, les tensions, les accentuations de cette musique souvent précieuse et on a apprécié la montée en puissance de ce concert qui est allé crescendo. Mais, définitivement, je ne suis pas prêt à revenir sur les bancs de l'Ecole... plutôt l'appréciation solitaire du concert du soir, surtout très tard. Gilles