Technophobe j’étais, technophobe je resterai. Et pourtant, j’en ai appris des choses en deux petits mois de blogging :
- Mon petit frère était ca-té-go-rique : « Il faut ABSOLUMENT que tu choisisses WordPress comme hébergeur si tu veux faire quelque chose d’un peu sérieux », s’est-il exclamé lorsque je lui ai parlé pour la première fois de mon projet. Comme il a des années lumière d’avance technologique sur moi (la preuve, il tient un blog tellement high tech que je n’en comprends même pas le sujet, c’est vous dire), j’ai suivi son conseil. Une fois sur Google (jusque là, je maîtrise), j’ai tapé « WordPress ». Résultat : une page truffée d’URL et autres FTP. L’histoire me paraissait bien mal engagée, puisque je ne comprenais même pas les “choses à savoir avant d’installer WordPress”. Les bases, quoi.
Heureusement, à la recherche suivante, ô miracle : un WordPress tout simple ! Ni une ni deux (et surtout sans appeler mon gourou technique pour vérifier), j’ai lancé les chroniques. Consternation de mon petit frère : non, le bon WordPress, ce n’était pas la version « bloguer pour les nuls ». Ca peut paraître surprenant, mais dans la blogosphère, .com ou .org, ce n’est pas du tout pareil. La route de l’enfer est pavée de bonnes intentions.
- Les premiers jours, constatant que Google ne m’envoyait aucun lecteur à part ceux qui tapaient (gentiment, merci Maman) « evainlondon », j’ai à nouveau cru bien faire en contactant (d’aucuns diraient « en démarchant ») des blogueuses éminemment connues pour leur demander conseil. Aucune réponse. Le salut est venu d’un blog que j’apprécie beaucoup et dont l’auteur a publié ce que j’ai interprété comme les principes de base de la « blog étiquette » – oui oui, ça existe, ça veut dire manuel du savoir-vivre en société virtuelle. Entre autres : il est mal vu d’envoyer des emails dégoulinants de flatterie (exemple : « j’adoooore ton blog depuis toujours… enfin, je ne sais ce qu’est un blog que depuis trois mois, mais depuis trois mois j’adoooore ce que tu fais »), surtout lorsque le motif à peine déguisé, c’est d’obtenir un lien vers un petit blog naissant et donc presque vide de contenu.
- Les statistiques. Tout un programme. Je passe désormais plus de temps à décortiquer les statistiques qu’à écrire des billets pour les alimenter : combien d’abonnements, combien de clics, combien de commentaires, mais surtout… COMBIEN DE VISITEURS.
Après avoir mis à jour mon compteur de visites non moins de 60 fois dans la même journée, dont 48 au bureau, j’ai jugé bon de créer un favori sur mon ordinateur professionnel. Et plutôt que de l’intituler « nombre de visiteurs sur mon blog perso et qui n’a donc rien à voir avec mon travail », je l’ai sagement appelé « Dernières statistiques clients ».
- Non, le commun des blogueurs ne vit pas du blogging. Mais je ne renonce pas à mon rêve d’écrire un jour pour Cosmopolitan et autres Elle.
- Et surtout : être lu est un sentiment magique. Surtout lorsque le compteur atteint les 100 visiteurs par jour : non, Prince, ma maman et mes 23 amis Facebook ne sont pas les seuls à suivre les chroniques.
Du fond du cœur, donc, un immense merci :
- à tous ceux qui me lisent alors qu’ils ne me connaissent pas
- à tous ceux qui me lisent, et ce, bien qu’ils me connaissent
- à tous ceux qui laissent des commentaires
- à tous ceux qui n’en laissent pas (mais qui ne manquent pas d’apparaître sur mon compteur)
- à tous ceux qui tentent désespérément d’élever des débats pas toujours très intellectuels
- à tous ceux qui m’encouragent et me félicitent, parce que c’est une telle joie de savoir que l’on a mis un peu de sourire dans la journée de quelqu’un
Voilà, c’est dit ! Pour ne pas tomber dans la mièvrerie, quittons-nous plutôt sur une touche de douceur :
PS : avis aux impatients, promis, la suite des tribulations en ligne dès lundi !