Et pourtant… (Anisa Boumedienne)

Par Arbrealettres


Le vent bat la vitre,
Et la nuit creuse,
Telle une amoureuse,
Borde la falaise,
Mais, dans mon coeur
Croasse le malheur, tout à son aise,
Et pourtant, pourtant
Je n’ai même plus de pleurs.

La savane de mon coeur,
Où j’écoute frémir
Les souvenirs,
Du passé tissé
Dans le suaire de la Destinée;
La savane de mon coeur,
Où j’écoute bruire
Les aveux ensevelis
Par l’étrange peine
Qui sème des jours sans couleurs,
La savane de mon coeur
Signe ton passage
A chaque endroit, à chaque heure,
Et pourtant, pourtant,
Je n’ai même plus de pleurs.

(Anisa Boumedienne)