Magazine Culture
Cl. J.-F. N.
Depuis 2001, l'UNESCO propose des listes du patrimoine immatériel. La musique en fait partie et les styles s'y cotoient à travers le monde entier. C'est ainsi que l'Argentine s'est signalée en 2009 avec le tango.
Expression artistique méprisée liée au passé esclavagiste et au monde afro-malgache de la Réunion, le Mayola est à son tour distingué et vient de trouver sa reconnaissance comme "patrimoine culturel vivant" (1er octobre 2009).
Pour tout savoir sur le mayola, lire l'article de Benjamin Lagarde (2007)
Et pour entendre la musique.
Mais le site de l'UNESCO est ici beaucoup plus alarmiste : "Malgré les efforts des praticiens pour réactiver le répertoire, la paghjella a progressivement perdu de sa vitalité du fait du déclin brutal de la transmission intergénérationnelle due à l’émigration des jeunes et de l’appauvrissement du répertoire qui en a résulté. Si aucune mesure n’est prise, la paghjella cessera d’exister sous sa forme actuelle, survivant uniquement comme produit touristique dépourvu des liens avec la communauté qui lui donnent son sens véritable".
Musique vivante ou produit touristique ? Là est l'enjeu.
Mais comment conserver ces traditions liées au terroir quand le contexte économique ou culturel évolue ? Est-ce raisonnable d'imaginer un "maintien à tout prix". Lequel d'ailleurs ?
Pour la France métropolitaine, la liste "nécessitant une sauvegarde urgente" met en avant le Cantu in paghjella profane et liturgique de Corse de tradition orale.Merci pour votre lecture ! Thank you for reading !