J'expliquai dernièrement à un artiste installé-institutionalisé qu'il avait de la
chance en nos jours de rencontrer un "parler" si consensuel dans la critique et de ne pas avoir a essuyer des textes modèles comme le furent ceux de Francis Picabia et de Georges
Ribemont-Dessaignes au temps beni du dadaïsme! Ils savaient se mettre en chasse et faisaient mouche.
Aujourd'hui je devais être au MacVal pour le enième vernissage de Boltanski qui vend son âme dans un jeu-pari sur vie. Un côté Faust. Ses premieres présentation, représentation, à la fin des
années soixante et au début des soixante-dix étaient pour moi révélation, une fraîcheur d'avant-garde à humer à plein poumons. Un étonnant jeu d'identité. En compagnie ou parallèlement Annette
Messager collectionnait les intelligences. Et puis les années s'empilent jusqu'aux hommages certes mérités. Sans s'apercevoir pour cet homme de mémoire que le vingtième siècle, dont il fut un
grand acteur plasticien, est passé et à la façon ironique des Picabia GRD je m'amuse à l'illustrer, à le rappeler. Et si Faust venait à surgir au détour d'un pari insignifiant... lui
annoncer que le temps finit par plisser les rides...
michel tabanou 2010