Ce dernier avait clamé qu'en achetant un livre, on achète également le droit de le revendre, de le prêter ou de le donner à n'importe qui. Sauf que, conformément aux conditions posées par Amazon, on est loin du compte. Une licence d'utilisation qui fait bien rire, mais qui n'en pose pas moins de gros problèmes. Et qui ressemble fort bien à une pure escroquerie.
D'ailleurs, ce qui est amusant, c'est qu'en communiquant sur les ventes de son appareil, et des ebooks, on parle bien de "vendre", pas "d'acheter une licence". Que l'on se fasse bien comprendre : en achetant un livre papier, c'est le contenant que l'on achète, pas le contenu. Le texte lui-même reste la propriété de l'auteur, qui a confié la gestion de ses droits à l'éditeur. Dans le cadre de l'ebook, c'est la même chose : on achète un fichier (contenant) qui propose un texte. Mais c'est bien ce contenant pour lequel l'acheteur se retrouve lésé.
Pourtant, Cory Doctorow, qui signe le billet (on s'en serait douté), ne nie pas l'immense réussite qu'est Amazon en matière de biens physiques que l'on peut acheter. Mais dans le cas du numérique, « il s'agit d'une arnaque pure et simple ». Et de garantir qu'il ne fera aucun investissement dans les ebooks du vendeur tant que les conditions n'auront pas été repensées.
Non sans rappeler qu'il avait connu quelques déboires avec la version audio de son livre Makers, pour lequel Amazon avait refusé de lui accorder une condition d'utilisation permettant aux utilisateurs de faire ce qu'ils voulaient avec cet audiobook... Alors que son éditeur n'y voyait pas d'objection...